C'est l'un des outils qui doit aider en principe à maîtriser le déconfinement et éviter une recontamination qui imposerait de nouvelles mesures restrictives. L'application de tracing StopCovid permettra d'alerter les personnes ayant été en contact avec des personnes contaminées et d'agir plus vite pour empêcher la formation de clusters de personnes contaminées en isolant et en testant les sujets à risque.

Encore faudra-t-il que la population accepte d'utiliser cette application et d'y soumettre un certain nombre de données personnelles, normalement anonymisées. Sur ce point, la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés) avait à se prononcer sur l'accès et la gestion de ces informations.

CNIL

Dans un nouvel avis, elle se prononce sur les "conditions concrètes de sa mise en oeuvre", en complément d'une décision du 24 avril qui validait le principe de l'application StopCovid sous réserve de son intégration stricte à une stratégie de déconfinement et de son caractère provisoire.

Elle établit d'après son examen que "l'application StopCovid ne conduira pas à créer une liste des personnes contaminées mais simplement une liste de contacts, pour lesquels toutes les données sont pseudonymisées".

Elle se félicite de constater que ses recommandations du 24 avril ont été suivies et qu'il n'y aura pas de conséquences négatives pour les personnes décidant de ne pas y avoir recours.

Sa conclusion est que "l'application peut être légalement déployée dès lors qu'elle apparaît être un instrument complémentaire du dispositif d'enquêtes sanitaires manuelles" même si son utilité réelle devra être mesurée dans le temps.

L'application StopCovid doit encore faire l'objet d'un vote parlementaire ces prochains jours et Cédric O, secrétaire d'Etat au numérique, anticipe déjà une possible mise en oeuvre dès ce week-end, dans la logique d'un lancement début juin.