Si l'Assemblée espérait poser les questions qui fâchent lors de la présentation du plan de déconfinement à propos de l'application de tracing StopCovid en cours de développement, c'est raté.

Le premier ministre Edouard Philippe a décidé de reporter le débat sur les usages et les limites du dispositif à plus tard, quand le développement de l'application arrivera à un stade plus avancé.

Sa mise en service donnera lieu à un vote spécifique distinct de celui du plan de déconfinement...mais qui suggère aussi que StopCovid ne sera vraisemblablement pas prête pour la première phase du 11 mai.

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Le sujet est sensible, entre accès aux données personnelles des utilisateurs (certes de façon anonymisée) et mise en place d'un dispositif de surveillance que beaucoup d'observateurs craignent de voir perdurer, et le gouvernement, après avoir tergiversé, ne souhaite plus un passage en force.

Outil complémentaire (et donc pas absolument indispensable ni substitutif) des autres mesures de prévention sanitaire, StopCovid est aussi un casse-tête technique compliqué par les différentes approches proposées et les obstacles que chacune peut entraîner.

Les autres pays européens sont aussi en phase de réflexion, entre utilisation d'applications gouvernementales ou recours à la solution proposée par Apple et Google, au risque de ne plus avoir la maîtrise de l'usage des données récoltées.

Selon le journal Les Echos, l'application StopCovid ne serait pas prête au mieux avant fin mai.

Source : Les Echos