À l'occasion d'un point d'étape sur l'application StopCovid développée pour aider à lutter contre le Covid-19, le gouvernement a divulgué des chiffres frais. Disponible depuis le 2 juin sur l'App Store et Google Play, l'application de traçage des contacts sur smartphone (via Bluetooth) a été téléchargée 1,9 million de fois.

Le nombre d'activations, à savoir un téléchargement et une première activation du Bluetooth, atteint pour sa part 1,8 million et plus précisément 1 816 048. De l'ordre de 100 000 personnes ont ainsi téléchargé l'application, mais ne l'ont pas activée.

Secrétaire d'État chargé du Numérique, Cédric O a détaillé 23 953 désactivations et 460 000 désinstallations de l'application. Avec un focus sur la dernière semaine, il souligne l'enregistrement de 190 000 personnes et des " désinstallations ayant tendance à significativement augmenter ", à hauteur de " plusieurs dizaines de milliers par jour. "

En matière de données sanitaires au 22 juin à 15h, 68 personnes ont depuis le 2 juin décidé de se déclarer par QR Code dans l'application pour des tests positifs. Ces 68 personnes ont remonté dans le serveur central un total de 205 autres utilisateurs.

Autrement dit, les personnes s'étant déclarées dans l'application ont été à proximité de 205 autres utilisateurs. Sur ces 205 contacts rencontrés, 14 ont donné lieu à des notifications. Ce sont ainsi seulement 14 personnes qui ont reçu une notification leur indiquant qu'elles devaient prendre contact avec leur médecin traitant parce qu'elles étaient des contacts à risque.

Cédric O a par ailleurs confirmé un travail sur l'interopérabilité européenne, indépendamment des modalités de fonctionnement choisies par les différents pays pour leurs applications (serveur centralisé ou pas). Ce point avait été souligné par Margrethe Vestager. La vice-présidente de la Commission européenne en charge du Numérique avait ainsi mis en balance le choix à rebours de la France pour une architecture centralisée avec StopCovid.

Concernant le coût de StopCovid, Cédric O a présenté une estimation dite majorée des dépenses (Hors Taxe) jusqu'en décembre. Un hébergement à hauteur de 40 000 € par mois et 60 000 € en juin pour la maintenance et les développements (40 000 € en juillet et en août, puis 80 000 € à partir de septembre).

Des dépenses optionnelles, qui seront activées en fonction de l'épidémie et des besoins (traductions, fonctionnalités supplémentaires, support utilisateur…), sont possibles avec 30 000 € par mois pour les dépenses liées au déploiement et 50 000 € par mois pour un appui au support utilisateur.