Symantec vient de recevoir une notification de redressement fiscal plutôt salée.


L'éditeur américain de solutions de sécurité informatique Symantec a intérêt à avoir mis de l'argent de côté, car l'IRS (Internal Revenue Service) américain, l'équivalent de notre Trésor Public, lui réclame 900 millions de dollars US d'arriérés d'impôts, plus les intérêts, soit au total plus d'un milliards de dollars US !


Les yeux plus gros que le ventre '
Symantec paie peut-être sa gourmandise : après l'acquisition de Veritas, à l'automne 2004, l'éditeur californien s'est rendu compte que ce dernier avait laissé une ardoise auprès des services fiscaux américains. Sur la période 2000-2001, Veritas avait soustrait à la sagacité du fisc près de 800 millions de dollars US, selon un audit demandé par Symantec. Cent autres millions auraient été découverts pour les exercices 2003 et 2004, a révélé un second examen des finances de Veritas, pour lequel, rappelons-le, Symantec a déboursé 10 milliards de dollars US...

Si les chiffres devaient se confirmer, ils affecteraient grandement la santé financière de Symantec, aussi ce dernier a-t-il déposé devant l'autorité de régulation boursière américaine, la SEC (Securities Exchange Commission), une demande de suspension d'éventuelles sanctions financières jusqu'à ce que les sommes avancées soient confirmées. Dans son communiqué, Symantec se dit "convaincu que la position de l'IRS est indéfendable en regard du droit fiscal américain", et que les sommes déclarées sont "conformes à la réalité".


Numéro d'équilibriste
Depuis l'annonce du rachat de Veritas, en décembre 2004, la situation de Symantec s'est détériorée : son action a chuté de 40% à la bourse de New-York, et certains de ses cadres ont quitté le navire. S'il était confirmé que l'éditeur californien devait bien verser au fisc plus d'un milliard de dollars US, c'est l'avenir même de la firme qui en serait affecté.
Source : BetaNews