Mardi, les ministres des Finances européens n'ont pas trouvé d'accord politique concernant la taxe sur les services numériques (taxe sur le chiffre d'affaires) pour faire suite à une proposition de directive de la Commission européenne en début d'année.

À la dernière minute, la France et l'Allemagne ont tout de même fait une proposition commune avec une entente sur la taxation de la publicité en ligne qui viserait alors essentiellement Google et Facebook, réduisant ainsi largement le champ d'application de la proposition de la Commission.

Tout ceci est anticipé et temporaire en fonction des négociations au niveau international, avec les travaux de l'OCDE. L'entente franco-allemande devra en tout cas convaincre l'ensemble de autres États membres d'ici mars 2019 désormais.

La situation paraît relativement confuse et vire à la cacophonie. Invité ce matin de l'émission " 4 Vérités " sur France 2, Bruno Le Maire, le ministre français de l'Économie et des Finances, a déclaré : " Nous avons obtenu un accord avec le vice-chancelier allemand et je me donne jusqu'au mois de mars pour qu'on obtienne une taxation européenne des géants du numérique. "

Faute de quoi, le ministre prévient que " si les États européens ne prennent pas leurs responsabilités ", une taxation des géants du numérique sera mise en place au niveau national dès 2019. " Les géants du numérique font des profits considérables grâce aux consommateurs français et paient 14 points d'imposition en moins que les autres entreprises, que les TPE, que les PME, que l'industrie française. "

Tout est donc de la faute des géants du numérique… Une solution au niveau national rejoint par exemple l'initiative du Royaume-Uni qui continue néanmoins de travailler avec l'OCDE sur une solution à l'échelle mondiale.