Antennes-4g La taxe télécoms prélevée sur le chiffre d'affaires des opérateurs pour alimenter l'audiovisuel public va finalement passer de 0,9% à 1,3%, au lieu de 1,2% initialement prévu, ce que va se traduire par le prélèvement de 320 millions d'euros par an, au lieu de 220 millions d'euros selon le taux antérieur.

La Fédération Française des Télécoms (FFT) a du mal à digérer cette nouvelle donne et affiche avec force son mécontentement. Soulignant que cette hausse de 100 millions d'euros en prélèvement fiscal aurait pu apporter au marché 200 000 prises pour la fibre optique ou 1000 antennes mobiles 4G, elle rappelle que la taxe a rapporté depuis 2009 1,5 milliard d'euros en prélèvements fiscaux que les opérateurs n'ont pas pu réinjecter dans leur activité.

Elle critique également le paradoxe entre les efforts grandissants demandés aux opérateurs en matière d'investissement pour leurs réseaux fixes et mobiles et la saignée toujours plus importante prise sur leur chiffre d'affaires. La FFT y voit le résultat d'une "incohérence des politiques publiques dans le domaine du numérique" mais aussi un "reniement de la parole publique" qui fragilise les opérateurs télécoms par rapport à d'autres acteurs du numérique.

Elle rappelle également que les opérateurs vont devoir dépenser gros pour les fréquences de la bande 700 MHz correspondant au deuxième dividende numérique, et dont l'Etat doit encore récupérer au moins 2,5 milliards d'euros.

Elle appelle donc le gouvernement "à revenir aux principes fondamentaux de visibilité, de stabilité, de cohérence et d'équité" pour sa stratégie numérique et télécom. Les opérateurs ont en effet du mal à digérer la promesse qui leur avait été faite selon laquelle le cadre fiscal ne devait pas évoluer à court terme et qui se voit ici spectaculairement démentie.

Source : FFT