L'armée américaine est connue pour disposer d'un budget colossal consacré à la recherche et au développement de nouveaux instruments permettant à ses soldats de gagner toujours un peu plus en performances.

EEG oculométrie volant  La dernière étude en date se base sur la diffusion d'un courant électrique de faible ampleur dans le cerveau de sujets de test avec pour but de se substituer aux effets provoqués par l'absorption de caféine ou de boissons énergisantes.

L'idée serait de permettre aux soldats de rester alertes et concentrés pendant de longues heures, principalement lors des missions de surveillance par drone. Par le passé, les chercheurs de la base aérienne de Wright Patterson ont déjà démontré que la stimulation électrique dans le cerveau avait des effets sur la dépression ou d'autres conditions.

Dans le cadre de l'étude, des soldats sont maintenus en éveil pendant plus de 30 heures, leur concentration étant entretenue par l'absorption de caféine et la stimulation électrique de leur cerveau, un groupe de référence tentant de se maintenir en éveil et en alerte pendant une période similaire sans aucune aide extérieure.

Il a été démontré qu'à la fin de la période de test, les sujets ayant reçu des impulsions électriques régulières dans certaines parties du cerveau étaient plus concentrés et plus efficaces que les autres. En outre, une expérience similaire a également conclu que les soldats ayant reçu ce type de traitement étaient capables d'apprendre et de réaliser des tâches très complexes.

Lindsey McIntire, une des scientifiques impliquées dans le projet a indiqué que la technique permettait d'éviter les phénomènes de tremblement et de nervosité qui apparaissent avec l'abus de caféine. Le courant de très faible intensité ne représenterait presque aucun risque pour le sujet de test, il est en outre limité à certaines zones spécifiques du cerveau pour ne pas perturber les fonctions motrices du patient.

Pour autant, le traitement reste imprécis, et les effets à long terme sont encore inconnus. Pour l'instant, l'armée n'a donc pas la volonté de l'appliquer sur ses recrues. Pourtant, la DARPA travaille sur un sujet similaire qui implique des impulsions électriques au cerveau qui permettraient aux soldats d'apprendre plus vite et d'enregistrer davantage d'informations complexes dans un délai record.

Source : The Verge