Une étude de chercheurs de la Northeastern University à Boston suggère que la fermeture de domaines pirates se révèle inefficace pour contrer le téléchargement illégal de contenus protégés par des droits d'auteur.

La conclusion du papier repéré par TorrentFreak est qu'au " jeu du chat et de la souris " entre ceux qui mettent en ligne le contenu illégal et les ayants droit qui le font supprimer et " où des sites de téléchargement direct apparaissent quand d'autres ferment ", l'avantage est du côté des pirates.

" Actuellement, ce jeu semble tourner à l'avantage des nombreux pirates qui fournissent bien plus de contenus que ce que les détenteurs de droit retirent. […] Ce déséquilibre suggère que les lois anti-piratage pour réduire la disponibilité et l'accès à du contenu illégal sont moins efficaces que ce que leurs partisans ne le pensent. "

Pour cette étude, les chercheurs ont notamment surveillé des milliers de fichiers à travers des services d'hébergement populaires et ont suivi la disponibilité de contenus illégaux. Une disponibilité que ne réduit pas les demandes de retrait.

" Les chercheurs ont trouvé des preuves que la fermeture de MegaUpload a fait peu pour gêner les pirates. Au contraire, le paysage de l'hébergement de fichiers est devenu plus divers avec des uploaders qui diffusent du contenu sur des centaines de services ", écrit TorrentFreak.

Pour les chercheurs, une stratégie complémentaire pour ralentir le piratage est de proposer une offre légale plus attractive pour les consommateurs que le contenu piraté. Cela semble frappé du bon sens...

Ils estiment qu'une approche anti-piratage plus efficace serait de couper l'accès à des services de paiement en ligne comme PayPal pour les sites litigieux. Autrement dit, toucher à la monétisation de ces sites. Une idée qui fait déjà son chemin.