Dans l'intensification de la lutte contre le piratage des œuvres sur Internet, la couleur avait été annoncée le mois dernier en Conseil des ministres. Une nouvelle offensive ne ciblant pas les internautes mais les sites en les frappant au portefeuille.

Bitcoin L'assèchement des modes de financement des sites de streaming, de téléchargement direct ou de référencement tirant profit des œuvres piratées a d'abord pris la forme d'une charte signée par les publicitaires et représentants d'ayants droit. La deuxième attaque va porter sur le blocage de l'usage des moyens de paiement en ligne.

Les bandeaux publicitaires ne sont pas les seuls sources de revenus pour les sites dits massivement contrefaisants. Ils peuvent aussi proposer des abonnements que ce soit pour supprimer la publicité par exemple ou encore pour offrir un meilleur débit pour la consultation. Des abonnements nécessitant un recours à un service de paiement en ligne.

D'ici le mois de juin prochain, une charte impliquant les acteurs du paiement en ligne devra être signée. La ministre de la Communication et de la Culture ainsi que le ministre des Finances et des Comptes publics annoncent aujourd'hui une mission en ce sens. Elle a été confiée au Centre National du Cinéma et de l'image animée et à l'Inspection générale des finances.

" Les acteurs qui mettent à disposition des moyens de paiements doivent entrer dans une démarche visant à s'assurer qu'ils ne participent pas, ce faisant, à une activité frauduleuse "

, déclare Michel Sapin.

De quoi pousser encore un peu plus les sites pirates vers des systèmes de paiement décentralisés tirant parti des crypto- monnaies.