Jane siberry Les musiciens et les chanteurs qui se sentent floués par leurs maisons de disques pourront s'inspirer d'un système de paiement en ligne adopté par Jane Siberry, chanteuse pop d'Amérique du Nord.

Celle-ci a en effet proposé aux internautes désirant se procurer ses oeuvres, trois modes de téléchargement. On a le choix entre entre télécharger la musique gratuitement, payer plus tard, ou payer immédiatement la somme qu'on estime juste pour la qualité de la chanson.


Les internautes prêts à payer

Résultat de cette audacieuse proposition, l'artiste a vu par ce système ses gains bien supérieurs à ce qu'ils auraient dû être si les musiques avaient été vendues à prix fixes sur iTunes. Les Internautes dans leur majorité ont volontiers payé et on a calculé qu'en moyenne, chaque chanson s'est vendue 1,14 dollars. La chanteuse qui conserve ses droits d'auteur a ainsi obtenu bien plus que les 1 ou 2% que sa maison de disque lui aurait attribué si elle n'avait pas diffusé ses oeuvres sur Internet.

Morale de l'histoire : les internautes sont majoritairement prêts à payer lorsque les produits proposés en valent la peine et l'industrie du disque peut réviser son modèle économique et son discours qui claironne que le P2P est le principal responsable de ses pertes financières.


Puissante coalition d'artistes

Jane siberry Le hic, car il y a un hic... c'est que pour être appliqué chez nous, le système employé par Jane Siberry devrait avoir le consentement de l'ensemble des artistes.

Et oui, le Canada a lui mis en place la CMCC ( Canadian Music Creators Coalition ) qui revendique la dépénalisation du téléchargement d'oeuvres protégées à des fins non commerciales. Là-bas, les principaux artistes et les plus populaires ont rejoint ce mouvement qui gagne peu à peu en puissance face aux maisons de disque qui, elles, oeuvrent principalement pour leurs actionnaires.

En France, on en est malheureusement encore bien loin...

Source : Techdirt