Google Chrome sera donc l'un des rares produits estampillés Google qui n'aura pas connu une presque interminable phase de développement bêta. Comme prévu et annoncé tout récemment par Marissa Mayer, le navigateur basé sur le projet open source Chronium est désormais disponible dans une version finale 1.0.

L'heure du " grand test utilisateur final  " peut donc débuter pour le fureteur qui ambitionne de trouver sa place dans un secteur très concurrentiel dominé par Internet Explorer (70 %) et où Firefox continue de faire son trou (20 %).


Google Chrome décolle son étiquette bêta
Malgré une part de marché mondiale inférieure à 1 % pendant la phase de bêta test (au mois de novembre) - et ce faisant déjà supérieure à celle attribuée à Opera -,  pour plus de dix millions d'utilisateurs actifs revendiqués, l'enthousiasme est de rigueur du côté de Google où l'on se réjouit du travail accompli en tout juste 100 jours qui ont vu la succession de 14 mises à jour avant d'arriver à la présente version 1.0.154.36.

Les fonctionnalités de Chrome ont déjà été évoquées dans nos colonnes (voir notamment notre test de la version bêta) et si Google a décidé de passer le cap de la version finale, c'est principalement pour cause d'améliorations en matière de stabilité et de sécurité, certaines parties de Chrome s'exécutant dans une sandbox afin de protéger l'ordinateur des malware. Des améliorations qui devraient également se mesurer au niveau de la prise en charge de la vidéo en ligne.

Si Google Chrome peut séduire, c'est aussi et surtout pour sa rapidité et l'on nous promet encore plus de vitesse depuis la bêta via le moteur JavaScript V8, 1,4 fois plus rapide qu'à ses débuts  sur le benchmark SunSpider et 1,5 fois sur le benchmark V8. Rappelons que le rendu des pages Web est confié au moteur WebKit qui fait les beaux jours de Safari d'Apple. A noter néanmoins que Chrome échoue toujours au test Acid3, affichant un score de 78/100.

Cette version finale apporte aussi une plus grande facilité dans l'import/export des favoris, et plus de contrôle en ce qui concerne la gestion des données de navigation alors que le mode de navigation privée est toujours d'actualité.

En dépit de cette version finale, de l'aveu même de Google, un long chemin reste encore à parcourir. On passera sous silence l'absence d'une version dévolue à Mac OS X et GNU/Linux pour pointer du doigt la toujours non prise en charge des flux RSS déjà adoptés par la quasi totalité des navigateurs modernes. La bonne nouvelle est qu'une plate-forme d'extensions est en développement.