La suspicion de dumping de la part des équipementiers chinois pour gagner rapidement des parts de marché en Europe avait conduit la Commission européenne à ouvrir une enquête sans même qu'une requête ait été déposée par un acteur du secteur, initiative plutôt atypique mais suggérant qu'elle détient des informations solides à ce sujet.

Europe logo pro  Il est cependant rapidement apparu que certains Etats membres souhaitaient calmer le jeu et éviter d'énerver les autorités chinoises pour protéger les intérêts des équipementiers européens, à l'heure où les opérateurs chinois sont en train de sélectionner leurs fournisseurs en vue du déploiement de leur réseau 4G à partir de l'an prochain.

La question d'une sanction, voulue par le responsable européen chargé du commerce Karel De Gucht, a plutôt été évacuée par les ministres des Etats membres lorsque la question leur a été posée pendant qu'en coulisses se sont négociés des accords pour accorder une part des contrats des opérateurs chinois aux équipementiers européens en échange de l'abandon de l'investigation.

Et alors que les acteurs européens se félicitent des contrats remportés en Chine, même si l'essentiel revient aux équipementiers chinois, Karel De Gucht a réaffirmé que la Commission européenne n'en avait pas fini avec les équipementiers chinois Huawei et ZTE.

"Le problème n'a pas disparu", a-t-il affirmé après l'intervention de Ma Kai, l'un des quatre principaux dirigeants de Chine, tout en indiquant préférer régler la question par des négociations plutôt que par une sanction.