La volonté de l'opérateur Zain de se séparer de son activité en Afrique, qui représente 40 millions d'abonnés mobiles dans une quinzaine de pays, a déclenché depuis le mois de juin des rumeurs si la possibilité d'une acquisition par un groupe français.

Si France Télécom a récemment rejeté l'idée d'un rachat de la branche Afrique de Zain, préférant maintenir sa stratégie d'acquisition d'un marché à la fois, le groupe Vivendi a rapidement été pressenti comme un candidat potentiel.

La possibilité d'acquérir une position forte en Afrique, contrant ainsi l'expansion de France Télécom, en pleine conquête de ces marchés émergents dynamiques, serait l'un des motifs rendant cette acquisition intéressante pour Vivendi.


Risques et enjeux
Zain logo Le revers de la médaille, c'est le prix à payer. Les estimations se portent à au moins 10 milliards de dollars, dont de la dette et des marchés qui ne génèreront que de faibles marges, au moins à court terme.

Pourtant, rapporte le journal Les Echos, il y a bien des discussions entre Vivendi et Zain, confirmant la présence du groupe français parmi les acheteurs potentiels. L'opérateur koweitien souhaiterait tirer 11 à 12 milliards de dollars de l'opération ( avec reprise de la dette ) tandis que Vivendi tente de tirer le prix vers le bas.

Le président de Zain, Saad Al-Barrak, a toutefois modéré les ardeurs en affirmant à Reuters qu'aucun accord n'était pour l'heure négocié et que plusieurs groupes étaient sur les rangs pour un partenariat africain. Des déclarations qui pourraient ainsi mettre la pression sur Vivendi et décider le groupe à se rapprocher du prix voulu par l'opérateur koweitien.

Il reste qu'une telle acquisition renforcerait considérablement l'activité télécom du groupe français, modifiant son coeur d'activité, mais l'obligerait à s'endetter. Si les négociations n'aboutissent pas,  avec Vivendi ou un autre acteur, Zain pourrait vendre son activité africaine par marchés.

France Télécom pourrait alors revenir sur le devant de la scène en rachetant certains des marchés les plus porteurs et en affermissant un peu plus sa main-mise sur l' Afrique.

Source : Les Echos