interdiction mobile Le vaste débat sur l'impact des téléphones portables sur la santé prend la forme d'une plainte aux Etats-Unis contre un opérateur et des fabricants de mobiles. Le plaignant, Michael R. Bennett, estime que ses problèmes de santé sont dûs à l'effet à des radiofréquences ( voir notre dossier )  émises par les téléphones.

Il s'attaque à T-Mobile, son opérateur, Samsung, dont il a utilisé un terminal quotidiennement entre 2003 et 2005, et Motorola, pour l'usage également quotidien d'un mobile entre décembre 2005 et avril 2006. A cette dernière date, l'homme dit avoir commencé à souffrir de perte d'audition au niveau de l'oreille droite, de vertige, de perte d'équilibre, etc., et dont les effets seraient toujours présents.

Pour Benett, la cause de ces problèmes de santé est lié aux ondes électromagnétiques émises par les téléphones incriminés, qu'il attribue à un défaut de conception et à un manque d'information préventive de la part de l'industrie mobile.

Si T-Mobile et Samsung n'ont pas encore réagi à cette nouvelle affaire, Motorola a simplement rappelé dans un communiqué que tous les aspects de ses terminaux étaient contrôlés pour s'assurer de leur innocuité d'une part, et que le consensus scientifique actuel reste que les radiofréquences émises par les mobiles sont inoffensives d'autre part.


Entre inquiétude et théorie du complot
Sans être une première, ce genre de plainte est relativement rare...pour le moment ? La contestation de la version " officielle " de l'innocuité des ondes électromagnétiques émises par les mobiles gagne peu à peu de l'ampleur.

Le rapport BioInitiative émis en 2007, qui propose des pistes alternatives sur des travaux évoquant des effets adverses potentiels, les mises en garde plus ou moins médiatisées reprenant les consignes de prudence ( usage d'un kit mains libres, utilisation raisonnable, précautions chez les enfants et adolescents... ) jusqu'aux prises de position de certains scientifiques, forment un ensemble qui, à défaut d'apporter des preuves formelles, pose un certain nombre de questions et crée un climat de défiance dans l'opinion.

De ce fait, beaucoup d'espoirs sont placés dans les prochains résultats de l'étude Interphone à paraître cette année et qui permettront peut-être de dégager enfin une tendance concrète, dans un sens ou l'autre, même s'il n'est pas sûr que cela mettra un terme à cette épineuse question.