La société Trisent, basée à Dunfermline en Ecosse, prétend que son produit est bien plus précis et moins cher que les systèmes classiques Cell-ID. Rappelons que le système Cell-ID permet une précision de 200m en zone urbaine, 2km en banlieue et de 3 à 4km à la campagne. Trisent, de son côté laisse entendre que la nouvelle méthode de localisation utilisée permet une précision à quelques dizaines de mètres près. D'ailleurs, la démo technologique présente sur le site est assez bluffante.

Trisent essaye de relativiser les craintes autour de possibles dérives en insistant sur le fait que tout employé a le choix d'éteindre son téléphone  pour échapper à la surveillance. Assez logiquement, les partisans de la liberté civile craignent qu'il n'y ait de fortes pressions sur les membres du personnel pour qu'ils laissent le chef savoir en permanence leur position. La presse a évidemment fait écho aux craintes des militants des droits de l'homme. Le Sydney Morning Herald donne la parole à Doug Jewell, un activiste britannique des droits de l'homme. Ce dernier affirme que le fait de donner 8 heures de sa journée à un employeur ne signifie pas que celui-ci vous "possède" pendant ce temps. Doug Jewell ajoute qu'il n'y a aucune raison qu'un employeur sache où vous êtes 24h/24.

De son côté, Trisent défend sa technologie et sa position. Un porte-parole répond que tous leurs clients doivent signer un code de conduite avant de mettre en route le programme. Quand le téléphone s'allume, un message rappelle à l'employé qu'il est repéré. Ainsi, surveiller quelqu'un de façon secrète serait tout simplement impossible. Trisent rappelle qu'il a testé sa technologie grâce à un programme pilote auquel le géant russe des télécoms VimpelCom a pris part, dans l'idée d'offrir le service en Russie et en Ukraine. De plus, dans un proche avenir, Trisent compte étendre son service à d'autres pays européens.

Trisent demo1 small

Le repérage par téléphone portable est habituellement considéré en Grande-Bretagne - et comme un peu partout d'ailleurs - comme une atteinte à la vie privée. Pourtant, la loi a été modifiée en mai après la pression des parents qui désiraient surveiller leurs enfants durant leur trajet vers et depuis l'école. Un tel service sera d'ailleurs lancé ce mois-ci en Grande-Bretagne.