En réaction au placement de plusieurs de ses entreprises high-tech en liste noire, ne bloquant leurs relations commerciales avec les firmes nord-américaines, la Chine pourrait agir en limitant ses exportations de terres rares, dont les éléments entrent dans la fabrication de nombreux composants électroniques.
Reconnaissant une forte dépendance du pays envers les matières premières produites à l'étranger, il appelle le gouvernement US à passer en revue les possibilités pour renforcer les capacités de production nationales de terres rares, mais aussi les filières de recyclage.
La Chine est le plus gros producteur de terres rares au monde et a déjà utilisé la menace de quotas dans les années 2010 pour se faire entendre lors de litiges avec les Etats-Unis dans le cadre de l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce) ou bien pour affirmer sa position en Asie vis à vis du Japon sur la possession de territoires en Mer de Chine, rappelle le Financial Times.
Les Etats-Unis disposent de ressources propres en terres rares mais ces dernières relèvent de réserves stratégiques à n'utiliser qu'en cas de complications dans les approvisionnements mondiaux.
En provoquant le géant chinois, ce temps est peut-être venu et le Département du Commerce recommande de revoir les procédures d'accès et de gestion de ces ressources sur le sol américain, notamment que l'économie US manque de moyens de production et de traitement de ces éléments stratégiques.
