Continuant de brûler du cash à rythme rapide, le constructeur de véhicules électriques Tesla change une nouvelle fois de stratégie et prépare une levée de fonds de 2 milliards de dollars pour soutenir son activité.

Sans reconnaître un besoin particulier pour cette levée qui doit alimenter le fonctionnement général de l'entreprise, il s'agit ici de se constituer un filet de sécurité en cas de recul du marché automobile.

En attendant, son patron Elon Musk fait miroiter le potentiel à venir de la conduite autonome intégrale, qu'il espère déployer sous peu sur ses véhicules. Il a présenté il y a quelques jours une nouvelle plate-forme FSD (Full Self Driving) permettant une conduite de catégorie 5 (sans intervention humaine nécessaire) et tracé les grandes lignes d'un service de VTC sans chauffeur mettant en jeu les véhicules des particuliers.

Et selon l'homme d'affaires, les opportunités sont immenses et de nature à décupler sa valorisation. De 40 milliards de dollars actuellement, elle pourrait donc mener l'entreprise vers la barre des 500 milliards de dollars.

Les contours mal définis d'un service prometteur

Elon Musk met une nouvelle fois en avant l'avantage d'un grand nombre de véhicules Tesla sillonnant les routes et engrangeant de précieuses données pour alimenter les fonctions de conduite autonome, ce dont aucun concurrent ne dispose.

Tesla dispose en outre désormais d'une plate-forme matérielle propriétaire adaptée finement à ses besoins propres et pensée pour consommer moins d'énergie que d'autres solutions disponibles, comme celles de Nvidia.

Elon Musk met également en avant la capacité de mise à jour par les airs de ses véhicules. En installant dès à présent un hardware (caméras, radar, capteurs) qui pourra activer la conduite autonome ultérieurement, la valeur de ses véhicules électriques va s'accroître dans le temps. Une Tesla valant 150 000 dollars actuellement vaudra 250 000 dollars dans trois ans, a-t-il ainsi affirmé aux analystes.

Il compte ainsi disposer dès l'an prochain d'un parc de 1 million de véhicules jouant les taxis autonomes, avec rétribution pour les propriétaires des véhicules, pour environ 100 heures d'utilisation dans ce cadre par semaine.

Le projet n'a toutefois pas complètement convaincu les observateurs du fait de l'absence d'un grand nombre de détails sur ce projet, des modalités aux questions de réglementations.