Toujours plus

Créée en 1982, la série Flight Simulator s’est imposée progressivement comme l’une des meilleures simulations aériennes jamais créée. Nouant d’étroits liens avec le milieu aéronautique, Microsoft a pu bénéficier d’un important support technique qui lui a indubitablement servi au point même d’être utilisé par des pilotes professionnels comme un puissant outil d’entrainement.

Cette notoriété n’est pas le fruit du hasard mais bel et bien d’un travail acharné qui s’est étalé sur de nombreuses années. Son prédécesseur Flight Simulator 9 plus connu sous le nom de Flight Simulator 2004 : Un Siècle d’Aviation possédait d’ores et déjà de grandes qualités artistiques et surtout techniques, mais il lui manquait sans aucun doute un renouveau visuel.

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Et c’est dans cette optique que ce dixième épisode est né sous couvert de vaste remise à niveau visuelle qui, malgré les superbes illustrations promotionnelles, s’avère au final réussie en tout point. Contrairement aux apparences, le jeu ne s’est pas seulement contenté d’y incorporer un nouveau moteur graphique mais fait ainsi part d’importantes améliorations au niveau de la gestion du trafic aérien ou encore de la météo.

Mais les joueurs reprochaient à juste titre la lenteur intrinsèque de son concept majoritairement axé sur du pilotage civil. En effet, la série Flight Simulator ne fait part qu’à du pilotage civil où il n’est question que de piloter et rien d’autre. Bien entendu, les développeurs ne comptent point bouleverser ce contexte central par simple respect conceptuel.

Du dynamisme, en veux-tu en voilà

Au lieu de cela, ces derniers ont eu la bonne idée d’apporter un dynamisme supplémentaire par l’intermédiaire d’intenses courses techniques. Les courses aériennes de Reno et Red Bull seront à titre d’exemple omniprésentes et serviront de base à ce disque additionnel placé sous le signe de l’adrénaline et de la vitesse.

Ces courses aériennes consistent plus simplement à accomplir un ensemble de figures aériennes tout en veillant à passer au travers de portes aériennes matérialisées par des pylônes. Très souvent, ces passages obligatoires nous poussent littéralement à accomplir de véritables cascades ce qui change à n’en pas douter des simples mais haletants vols civils.

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Cette nouvelle facette simple et ultra efficace change véritablement des conventionnels vols plus posés mais toujours aussi techniques. Il suffit ici de posséder de bonnes capacités oculomotrices, un bon sens de l’orientation et plus important encore de l’entraînement pour pouvoir réussir l’ensemble des courses. Le nouveau mode multi-joueurs sait d’ailleurs tirer pleinement parti de ces courses pour y introduire une dimension de compétition.

Mais ce fut aussi l’occasion d’introduire trois nouveaux bolides aux profondes origines militaires que sont le F/A-18 Hornet, le AgustaWestland EH101 et pour finir le P-51 Mustang. Tous ces bolides ont été intelligemment exploités pour former un ensemble de missions relativement techniques et mettant à rude épreuve le joueur.

Un gameplay réaliste

En tant que simulation pure et dure, le jeu nous poussera très souvent à recommencer un geste particulier des dizaines de fois pour acquérir une certaine habitude et une expérience de vol quasi nécessaire à la bonne survie de l’appareil. Pour se différencier de ses quelques concurrents, la série n’a pas hésité à mettre en avant son réalisme mécanique.

De ce côté là, il faut avouer que le jeu sait effectivement retranscrire avec précision un ensemble de conditions mécaniques et physiques. Le pilotage du F/A-18 bien différent des avions civils requiert un nouvel apprentissage dépendant véritablement de la précision et du timing du joueur, une seule faute de jugement peut inévitablement nous conduire au crash.

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Ce sont très certainement les missions d’appontages et de catapultage qui nous rendront la vie difficile, manquer le cran d’éjection ou les fameux brins d’arrêt sont souvent signes de crash. L’absence de véritables sensations physiques pour un pilote chevronné influera très certainement sur ces capacités de jugement et c’est à vrai dire la seule chose qui manque à Flight Simulator.

Car les sonorités mécaniques, la retranscription fidèle des cockpits ou encore les comportements de vol sont d’une qualité exceptionnelle qui en font une référence à part. L’introduction récente des hélicoptères dont le EH101 s’est déroulée sans encombre et l’on peut aisément ressentir les difficultés éprouvées par les pilotes quant à la bonne gestion des forces mécaniques.

Mais diablement exigeant

Trouver le bon équilibre entre la force de portance et le poids de l’appareil sera un exercice qu’on devra maîtriser sur le bout des doigts si l’on désire connaître la victoire et le succès. Les missions de sauvetage mettront grandement à contribution nos capacités à effectuer un vol stationnaire lorsqu’il s’agira par exemple d’évacuer un blessé.

Inutile de vous rappeler que nous n’évoquons dans ce cas précis qu’un seul et même facteur mécanique. Les conditions atmosphériques, la force et la direction du vent ou encore le timing sont autant d’autres conditions qu’il faudra absolument prendre en compte et c’est en ce sens que l’expérience de vol joue un rôle primordial.

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Le P-51D Mustang datant de la Seconde Guerre mondiale nous offre lui aussi des conditions de pilotage différentes du fait de sa configuration spatiale et surtout de sa motorisation. Et les missions proposées savent vraiment bien souligner ces particularités et les mettre en avant aux côtés d’un scénario certes banal mais qui se prête excellemment bien au jeu.

Alors que nous devrons tester nos conditions physiques lors d’un test réalisé pour le compte de la NASA au travers d’innombrables cascades aériennes, il nous faudra aussi veiller à respecter un minimum de règles dès lors que nous sommes en compagnie du Secrétaire à la Défense, dans le cas contraire nous serons rapidement priés de plier bagages.

Un beau travail artistique

D’autres missions plus originales consistent à titre d’exemple à repérer un probable OVNI au dessus de la fameuse Zone 51. Mais les missions d’interceptions restent à mon humble avis les plus engageantes et intenses du lot. La pression à laquelle nous sommes soumis et bien entendu l’objectif à atteindre nous poussent véritablement à nous impliquer alors même qu’il ne s’agit que d’un jeu.

C’est la force des Flight Simulator que de permettre une telle immersion et un engagement sur une longue durée. Jouer de temps à autre s’avère franchement amusant et très sympathique, néanmoins le jeu prend tout son sens quand nous sommes bien décidés à accumuler les heures de vol et que nous commençons enfin à en comprendre les subtilités.

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Une fois le pas franchi, le concept nous ouvre ses portes et offre un bel aperçu de ce que peuvent connaître les pilotes professionnels et amateurs. Déjà bien beau, Flight Simulator X : Acceleration apporte une foule de nouveaux détails visuels exploitant sans encombre DirectX 10.

Les nouveaux environnements de Berlin, Cap Canaveral, Istanbul ou encore la Base Aérienne de la Air Force illustrent parfaitement l’évolution du moteur graphique ne se contentant plus d’afficher des textures hautes résolutions, et se targuent désormais d’implémenter des détails 3D comme les usines, monuments et autres immeubles.

Mission largement accomplie

Le fan de Flight Simulator tout comme l’amateur d’aéronavale peuvent à juste titre s’interroger sur l’utilité profonde de ce nouvel add-on. Bien qu’il existe un nombre incroyable d’add-on plus ou moins officiels autour de cet univers, Flight Simulator X : Acceleration parvient sans l’ombre d’un doute à se rendre indispensable.

Grâce à une belle sélection d’avions et l’arrivée des courses techniques, l’ensemble gagne énormément en intensité et peut désormais s’installer dans un domaine auparavant inconnu qu'est l’aviation militaire. La bonne exploitation du mode multi-joueurs restera pour sûr dans l’histoire de la série malgré l’absence d’une profonde personnalisation.

Ce disque additionnel ne se contente guère d’améliorer ses graphismes et fait aussi part d’une optimisation technologique augmentant sensiblement la fluidité générale du jeu ce qui n’est pas rien. En tant que fan d’aéronautique et ayant pu suivre la série Flight Simulator depuis sa création, j’avoue être pleinement satisfait de ce nouvel opus et conseille à n’importe quel fan de se le procurer. Une simple mais franche réussite.

Flight Simulator X : Acceleration est disponible sur PC à partir de 35,40 €.


+ Les plus

  • Excellent outil d'apprentissage
  • Intéressant mode multi-joueur
  • Très beau et réaliste
  • Ultra-immersif

- Les moins

  • Nécessite une machine de guerre...
  • ... et beaucoup d'heures de vol