Introduction

Enfin ! Après des mois d'attente insupportables à regarder dans les moindres détails toutes les vidéos, à lire toutes les news se rapportant de près ou de loin au titre et à cocher chaque jour passé sur le calendrier gowien qui s'arrête au 17 novembre 2006, le voici enfin, il est arrivé, Gears of War est là !
L'appréhension ressentie avant d'insérer le DVD dans la console et d'appuyer sur le bouton power est très forte. Avec autant d'attente et d'impatience du côté des joueurs, Gears of war n'a pas le droit à l'erreur et doit montrer de quoi est capable la Xbox 360. Après tout c'est comme ça que Microsoft nous a présenté le jeu tout au long de son développement.
Je vais donc essayer d'être objectif et de ne pas trop dévoiler le jeu pour ne pas gâcher votre surprise.
Aller c'est parti, j'appuie sur le bouton Xbox de ma manette... la console s'allume, le jeu se lance... je vais enfin pouvoir jouer à Gears of War !


Une qualité graphique irréprochable

Avant même de parler du scénario, de l'ambiance glauque ou encore de l'univers sombre à souhait de Gears of War, on ne peut que s'extasier devant la qualité graphique du soft. C'est vraiment la grande claque ! Le niveau de modélisation des personnages n'a rarement été aussi poussé, les expressions faciales, les textures de peaux et de vêtements sont très réalistes. Les animations sont impressionnantes de fluidité et les effets comme les reflets sur les armures apportent une finesse rarement atteinte dans un jeu.
Une fois que vous aurez réussi à décoller vos yeux de Marcus, le personnage que vous incarnez, vous pourrez commencer à contempler le paysage qui vous entoure. Chaque élément du décor a été créé avec beaucoup d'attention, les effets de lumière, de fumée et les reflets sont légion, et contribuent à donner au titre une ambiance visuelle sombre et stressante.
Vous le verrez par vous même, mais jusqu'à ce jour, aucun jeu sur Xbox 360 n'atteint la qualité graphique de Gears of war, le titre est tout simplement magnifique.

   

Vous êtes donc Marcus Fenix, un soldat américain avec une grande gueule et un tempérament qui va à l'encontre de la hiérarchie, c'est la raison pour laquelle l'aventure débute pour vous en prison. C'est ce qui arrive lorsque l'on désobéit à son supérieur. Heureusement pour vous, les évènements qui surviennent obligent l'armée à faire appel à vos services pour débarrasser la planète de la menace des Locusts, des créatures pour le moins... prédatoresques. C'est votre ami Dom qui vient vous sortir de prison pour vous briefer et qui vous épaulera pendant vos missions.
Dès le début et même en solo, le jeu est orienté pour le jeu en équipe et rares seront les missions où vous agirez seul. Vous aurez presque en permanence entre 1 et 3 coéquipiers prêts à en découdre. Ce soutien a son importance et rajoute une dimension aux phases de combats omniprésentes et réellement excitantes.

   

Dès votre sortie de taule, il ne vous faudra pas longtemps avant de croiser les premiers méchants et de démarrer les hostilités. Cependant, pas de stress, vous êtes une véritable machine de guerre. Equipé de votre armure d'au moins 250 kg sur les épaules et de votre arsenal qui en pèse au moins autant, vous êtes fin prêt pour exterminer ces créatures tout droit sorties de l'enfer. Un petit coup d'oeil par dessus le bloc de ciment qui vous protège vous laissera le temps d'admirer la beauté de votre ennemi. Enfin la beauté... disons la qualité de sa modélisation car les locusts sont loin d'être des beaux gosses. Celui-ci vous laissera à peine 2 secondes avant de vous arroser d'une rafale de balles.

Un gameplay nerveux et efficace

Toujours planqué derrière votre bloc de ciment, vous avez alors plusieurs possibilités. Vous pouvez soit tirer à l'aveugle pour tenter de lui faire mal ou au moins peur, soit vous pencher pour viser et tirer, soit effectuer une roulade pour changer de couverture ou encore sauter par dessus le bloc pour courir vers votre assaillant. C'est là même l'essence du jeu. Si vous ne vous protégez pas derrière les éléments du décors, vous n'allez pas rester longtemps sur vos deux jambes. Ceux-ci ont été disposés de manière à ce que vous puissiez être à couvert la majorité du temps alors n'hésitez pas. L'ensemble de la gestion de la couverture est centralisée sur le bouton A.
Grâce à ce dernier et d'une direction, vous pourrez effectuer toutes les acrobaties disponibles très simplement. Cette facilité est vraiment un gros point fort du titre et on ne cesse de s'amuser à changer de planque, à faire des roulades ou encore à courir, la caméra scotchée au derrière pour rejoindre la prochaine planque au milieu des tirs ennemis. Cet effet "caméra à l'épaule" est très bien rendu, mais attention cependant car lors de cette course, Marcus est beaucoup moins maniable. Vous vous arrêterez dès que vous rencontrerez un obstacle ou que vous relâcherez le bouton A.

   

Outre ce bouton "action" universel qui vous servira également à ouvrir les portes... avec le pied, le reste des commandes est plutôt classique : la gâchette droite pour tirer, la gâchette gauche pour viser et la croix de direction pour changer d'arme. Vous pouvez porter jusqu'à 4 armes simultanément dont les grenades et votre flingue de base. Le bouton B est utilisé pour déclencher un coup au corps à corps. Si vous êtes en train d'utiliser votre flingue, Marcus donnera un violent coup de crosse à votre adversaire mais si vous êtes en train d'utiliser la mitrailleuse, préparez-vous à rigoler car vous aurez alors la possibilité, en maintenant B enfoncé d'utiliser la tronçonneuse. Et là c'est vraiment fun, dès qu'un ennemi arrive à votre portée, Marcus commence son travail de bûcheron et des giclées de sang aspergent la caméra et les alentours. Pas très politiquement correct comme principe, mais très très amusant. La tronçonneuse est donc une arme ultime qui permet de terrasser vos adversaires en un seul coup mais qui n'est pas non plus la plus facile d'utilisation. En effet, pour la déclencher, vous aurez besoin de quelques secondes qui ne seront pas les moins stressantes, surtout lorsqu'un ennemi est en pleine course vers vous.

   

Au premier abord le jeu ne m'a pas paru aussi maniable que je l'aurais imaginé. Je m'attendais à une prise en main instantanée à la quake, mais j'ai été surpris de constater que le jeu ne l'entend pas de cette oreille. Pour réussir à dompter la bête vous allez devoir comprendre que chaque action ne peut pas se déclencher instantanément comme l'allumage de la tronçonneuse dont nous parlions précédemment ou la course rapide. Marcus ne se déplace également pas très vite en vitesse normale ce qui ne vous permet pas de courir très longtemps lorsqu'un Locust vous mitraille. Ces aspects de la jouabilité ont été pensés pour que vous réfléchissiez un minimum avant d'engager le combat et ajoutent un peu de tactique à l'ensemble du gameplay. Quoi qu'il en soit, Marcus répond au doigt et à l'oeil à vos demandes et vous arriverez très vite à faire exactement ce que vous voulez.
     
Un petit détail amusant et jamais vu, est la gestion des recharges. Lorsque vous appuyez sur RB pour recharger, un curseur se déplace sur une ligne qui contient une petite barre blanche. Vous devez appuyer une seconde fois sur RB dès que le curseur arrive sur la petite barre blanche. Cette méthode déclenchera un rechargement rapide de votre arme qui prendra 1 seconde. Par contre, si vous ne le faites pas correctement, vous mettrez 3 à 4 secondes pour recharger. Une recharge avec un bon timing vous fera tirer des balles plus puissantes pendant une courte durée après la recharge. Voici un tout petit détail original mais auquel vous devrez faire attention en permanence car il est très important.

Le multijoueurs et les quelques défauts

Ne voulant rien vous dévoiler de l'aventure solo, je m'arrêterai là pour ce mode. Celui-ci, à lui seul, ne vous fera pas regretter d'avoir déboursé 65 euros pour vous offrir le jeu. Une fois terminée, vous aurez la possibilité de refaire l'aventure avec un coéquipier qui peut rejoindre votre partie à tout moment ! Que ce soit en écran partagé sur la même Xbox 360 ou sur le XboxLive, un ami pourra vous venir en aide tout au long de la campagne solo, car celle-ci est jouable autant seul qu'en coopération. Votre ami jouera avec Dominique, le pote de Marcus qui le suit en permanence. Les succès à déverrouiller marchent également en coopération, tout ce que vous pourrez faire seul, vous pourrez le faire à deux, sans exception. Cette possibilité est un énorme avantage au niveau de l'intérêt du titre et les parties sont tellement jouissives que vous y reviendrez certainement avec différents coéquipiers. La différence par rapport au jeu en solitaire est que si l'un de vous arrivait à mourir, l'autre pourra lui redonner de la vie par simple pression du bouton X à proximité de son corps et hop vous voilà reparti pour un tour. Franchement, si la coopération n'avait pas été intégrée à Gears of war, le jeu aurait été bien moins intéressant.
Certaines parties des 5 actes de l'aventure ont été pensées pour la coopération ce qui est très appréciable.

   

Une fois que vous en aurez fait le tour, vous pourrez vous rabattre sur les 3 modes multijoueurs disponibles : Warzone, Exécution et Assassinat. Pour les 2 premiers modes, il s'agit tout simplement d'un deathmatch par équipe, à la différence que, pour le second, vous devrez terminer vos adversaires après les avoir blessés mortellement, pour les tuer pour de bon. Si vous ne le faites pas, votre adversaire se relèvera rapidement après avoir appuyé à répétition sur le bouton A. Une petite variante intéressante qui intègre également la possibilité de relever un coéquipier avant qu'un adversaire n'ait eu le temps de l'achever, pour le faire repartir au combat.
Dans le dernier mode, Assassinat, les 2 équipes possèdent un capitaine que l'équipe adverse devra tuer pour remporter la partie.
Vous le verrez, en multijoueurs, certaines armes comme l'arc se révéleront plus intéressantes qu'en solo.

   

Se rapprochant de la perfection, le titre n'est cependant pas exempt de défauts. Son premier et plus gros point faible, est clairement sa durée de vie. Achever la campagne solo ne vous prendra pas plus de 8 à 10 heures de jeu, ce qui est très faible.
Egalement, le choix de rendre le bouton A le plus polyvalent possible a ses inconvénients et si l'on prend l'exemple du deuxième acte du jeu, vous risquerez de mourir à cause de lui si vous ne faites pas attention. Ce deuxième niveau comporte des zones d'ombre et de lumière. Dans les zones de lumière vous ne risquez rien, par contre si vous restez sans bouger plus de 2 secondes dans une zone d'ombre, des oiseaux se jettent sur vous pour vous dévorer et vous mourrez instantanément. Dans ces cas là, vous tenterez d'utiliser la course en maintenant appuyé le bouton A ce qui est une bonne initiative, sauf que, si vous rencontrez un obstacle, Marcus l'utilisera automatiquement comme couverture et vous vous arrêtez donc dans la zone d'ombre.  Le temps que vous vous en aperceviez, vous serez déjà mort. Ceci n'est qu'un exemple mais de temps en temps, on en arrive à regretter que le bouton A corresponde à tant d'actions.

   

Un dernier point négatif concerne le multijoueurs, il comporte seulement 3 modes, dont 2 très proches et pas de capture de drapeau, ni de gestion des véhicules. Quel dommage, mais on peut imaginer que des mises à jour pour le jeu seront disponibles sous peu, permettant de rajouter ces améliorations.

Les succès

Voici les succès de Gears of war :

 
 

Conclusion

Gears of War est donc sans conteste la bombe que tout le monde attendait. Même s'il manque un peu de contenu par endroits, il vous scotchera à votre fauteuil et vous prendrez beaucoup de plaisir à y jouer et y re-jouer avec vos amis et sur le Live.

Définitivement le titre Xbox 360 le plus abouti graphiquement, il fait office de vitrine technologique pour celle-ci et place la barre très haut sur tous les aspects de sa réalisation.

La fin du jeu, sans vous la dévoiler, laisse la porte ouverte à une suite, ce qui ne pourra que vous faire jubiler.
Nous voilà maintenant rassuré quant aux capacités de la console de Microsoft qui n'a pas à rougir devant celles de la PS3. Il n'y a plus qu'à espérer que les titres de cette qualité vont se multiplier.
Bon, c'est pas tout ça mais cela fait un moment que j'ai du lâcher la manette pour écrire ce test et des locusts me traitent d'avorton ! J'y retourne !




+ Les plus

  • L'univers
  • L'ambiance sonore
  • Les graphismes impressionnants
  • Le mode coopératif
  • Les modes multijoueurs sur le XboxLive
  • La gestion des couvertures

- Les moins

  • Le scénario un peu basique
  • La durée de vie légère, très légère en solo
  • Le bouton "A" un peu trop polyvalent