Du cinéma au jeu vidéo

Aujourd’hui, le producteur Michael Bay accompagné du non moins célèbre Steven Spielberg ont décidé après coup d’en faire une adaptation digne de ce nom. Un film à succès qui a conduit les firmes vidéoludiques à exploiter son contexte environnant.

S’inspirant du film éponyme, Transformers nous plonge dans un univers fictif issu d’un mélange d’animations 3D en temps réel et de scènes cinématographiques des plus traditionnelles qui soient. Adapté par les soins d’Activision, le jeu se veut relativement fidèle par rapport au scénario du film actuel et se pose comme une version des plus interactives.

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Le concept est clairement divisé en deux parties distinctes représentant d’un côté les Autobots et de l’autre les Decepticons. Comme on peut le deviner, cette séparation entre les bons et les méchants annoncera une explicite différence de gameplay.

Intimement liés, ces deux campagnes se recoupent régulièrement au travers de scènes issues directement du film. Ces dernières ont pour rôle d’agrémenter une maigre trame scénaristique bien moins retranscrite que son homologue du septième art.

Un dangeureux mélange de genres

Moins intense, plus linéaire et surtout plus interactif, le jeu alterne entre le médiocre et le mauvais. C’est en imitant un certain Spiderman 3 que le concept prend forme sous couvert de lutte contre la linéarité. Bien que l’on puisse enchaîner les missions principales à un rythme presque infernal, il existe quelques missions dites secondaires nous permettant d’établir des records personnels, un time attack pour résumer la chose.

Pour les plus acharnés d'entre nous, une quête aux icônes Transformers est possible et plus important encore des personnages issus de la première génération des Transformers. Une quête relativement rébarbative mais intéressante pour les inconditionnels fans de la série.

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Au niveau des Autobots ou des Decepticons, la campagne se résume en trois grandes actions que sont l’anéantissement des ennemis, des courses poursuites ainsi que de sessions de survie chronométrée. On peut immédiatement constater que le jeu ne vise point à faire des vagues et veut avant tout jouer la carte de la proximité et de l’accessibilité.

Destiné en premier lieu à un public jeune, le concept remplit sans l’ombre d’un doute son rôle en tant qu’adaptation cinématographique. Un public plus âgé trouvera lui bien des choses à redire d’un jeu ô combien linéaire et basique.

La basicité à son paroxysme

Sous la forme d’un robot, le joueur se montrera plus menaçant et efficace en termes de force physique. Et les interminables sessions de boucherie censées illustrer des épiques combats mettront à rude épreuve vos nerfs de gamers.

Simplifiés à l’extrême, les combats au corps à corps font intervenir des actions limitées par leur nombre et leur efficacité. Bloquer, frapper, et bouger résument à eux seuls le concept général. Que l’on soit bon ou méchant, le joueur devra tout faire pour s’emparer d’un mystérieux artefact du nom de AllSpark.

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Cet ancien objet procure en fait l’énergie de tous les Transformers et les maintient en vie. Cette quête pour la survie sera accompagnée de violents combats plus scriptés que jamais. Néanmoins avant de parvenir à nos fins, il sera plus que nécessaire de protéger ou de détruire la Terre par tous les moyens possibles et inimaginables.

C’est là qu’intervient les transformations en véhicules terrestres ou aériens permettant de diversifier un tant soit peu le gameplay. Les modes de déplacement en question sont régulièrement mis à contribution du fait de la faible mobilité des robots.

Limité techniquement

L’occasion rêvée de mettre en scène des combats entre les différents héros des deux camps. Il existe deux sortes d’ennemis, les puissants héros et les traditionnels robots. Les différences séparant les genres sont d’ordre numérique, physique et stratégique.

Il y a au total quatre chapitres par camp, eux-mêmes sous divisés en missions. Un ensemble un peu trop court à mon humble avis malgré les tentatives de rattrapages. Chacun de ces chapitres se déroule dans un environnement ouvert et limité par leur taille. Contrairement à GTA, ces parcelles de terrain vont rapidement être exploitées par les missions à venir.

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Du début à la fin, Transformers se montre basique et accessible à la fois. Il faut néanmoins rappeler que le jeu est destiné à un public jeune et aux fans de la série. Des carences plus ou moins flagrantes pourront malheureusement entacher leur voyage initiatique.

A commencer par les combats et le moteur physique qui se montre parfois trop capricieux. Il est presque nécessaire de passer par une période d’adaptation afin de ne pas souffrir de ces défauts.

L'oppressante norme

Tout d’abord, le jeu n’accepte point le mélange Anti-Aliasing / Ombre, et il faudra choisir entre l’un ou l’autre mais jamais les deux. D’autre part, les contrôles au clavier se montrent assez capricieux dès lors qu’il s’agit de contrôler des véhicules. Il est ici plus que nécessaire de se procurer une manette sous peine de peiner contre les forces du mal.

D’un niveau graphique, le projet s’en tient à la stricte norme current et next-gen. Sans être resplendissants ni repoussants, les graphismes allient précision et imprécision. Cette performance en dent de scie touche aussi bien les textures que la gestion de la luminosité souvent excessive.

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La bande sonore reste quant à elle de grande qualité. En provenance directe du film, il est presque normal pour un film de cette envergure qu’elle puisse à la fois se montrer puissante et intrigante. Les doublages sont, d’un terme général, réussis, au même titre que les bruitages.

En dépit des grands préjugés touchant les adaptations cinématographiques, Transformers ne s’en sort visiblement pas dans ce technique exercice. Les portages n’ont dans la plupart du temps connus qu’un succès limité.  Les Matrix : Path Of Neo et autres Souris City pourront témoigner de cet état de fait et Transformers vient malheureusement s’ajouter à cette liste.

Configuration de test :
  • ASUS P5B
  • Intel Core 2 Duo E6600 O/C @ 4Ghz
  • Corsair PC6400 4096Mo XMS2 TwinX (4x1024Mo) Pro
  • nVidia Geforce 8800 GTX O/C @ 620Mhz/1020Mhz (GPU/GRAM)
  • SoundMAX HD Audio
  • Seagate 500Go 7200RPM S-ATA 2 16Mo
  • Iiyama ProLite E430S

+ Les plus

  • Très accessible
  • Bande sonore de qualité
  • Modélisation concise des Transformers

- Les moins

  • Eclairage trop appuyé
  • Linéaire à souhait
  • Finition bancale