La chambre civile de la Cour de justice du Texas vient ainsi de rendre un jugement en faveur d'une plaignante, une jeune femme victime de vengeance pornographique, et assignée son ex petit ami à lui reverser 500 000 $ d'indemnités au titre du préjudice moral.

La femme, qui reste anonyme avait porté plainte après que son ancien compagnon ( avec qui elle était restée sept années) a publié des photos et des vidéos de leurs relations et ébats sexuels sur YouTube ainsi que sur un ensemble d'autres sites spécialisés, dans le but de l'atteindre moralement après leur rupture.

webcam  " Il me tenait informée sur le nombre de vues ou le nombre de téléchargements " a-t-elle confié à la chaine locale ABC. Bien que l'accusé souhaite faire appel de la décision, le rendement de justice est remarquable de par son issue, très favorable à la plaignante. Une situation malheureusement rare pour les victimes dont une majorité des poursuites se terminent par des non-lieux ou sont purement rejetées par les tribunaux malgré des preuves évidentes.

La "vengeance pornographique" regroupe ainsi un vaste ensemble de pratiques, et il a été très complexe d'échafauder des lois permettant d'encadrer et de sanctionner la pratique. Dans la plupart des cas, les procureurs s'appuient sur diverses lois déjà existantes avec quelques interprétations permettant d'étendre leur champ d'action.

En outre, Hunter Moore, le créateur d'un site spécialisé dans la vengeance pornographique ( IsAnyoneUp.com ) aura finalement été arrêté et poursuivi pour "accès à un ordinateur protégé sans autorisation afin d'obtenir des informations utilisées pour un gain financier personnel." En outre, le New Jersey est actuellement le seul état américain disposant d'une loi spécifique sanctionnant la diffusion de clichés ou de vidéos intimes sans consentement préalable du sujet.

En octobre 2013, la Californie adoptait une loi qui permet l'emprisonnement jusqu'à 6 mois et 1000 $ d'amende pour les personnes publiant du contenu visuel dans le but d'atteindre émotionnellement une victime, malheureusement, la loi oublie au passage une large portion des contenus souvent utilisés au titre de la vengeance porno : les clichés ou vidéos réalisées par les victimes elles-mêmes et envoyées ou partagées à d'autres personnes volontairement.

Néanmoins, les législations tendent à se durcir autour du phénomène, y compris en Europe. Le cas évoqué au Texas pourrait également donner à réfléchir aux agresseurs, voire ouvrir la voie à des sanctions plus lourdes lors des futurs cas étudiés.

Source : The Verge