Après avoir fait ses premières armes pour tenter de créer un système d'exploitation mobile avec Bada OS, le géant coréen Samsung tente de créer une alternative viable à Android avec la plate-forme Tizen, qu'il soutient largement.

Entre système apportant une échappatoire à la domination de Google dans les OS mobiles et support d'une stratégie qui fait une plus grande place au software, la plate-forme Tizen porte les espoirs du groupe coréen...mais il se trouve bien seul.

Tizen logo  Plusieurs opérateurs qui devaient soutenir la plate-forme mobile et le lancement de terminaux sont en train de reporter leurs projets et les grands éditeurs d'applications restent encore à distance d'un OS mobile qui n'a pas encore d'existence commerciale propre.

Le rêve d'un modèle à la Apple, dans lequel Samsung pourrait contrôler la fabrication du hardware, ce qu'il sait faire, et le développement du software, ce qu'il apprend à faire, reste encore éloigné malgré les milliards de dollars dépensés annuellement en développement logiciel, rapporte le Wall Street Journal.

Tizen doit, comme Android ou iOS, servir de système connecté capable de faire fonctionner aussi bien des téléphones portables que des téléviseurs ou des gadgets. Le journal économique confirme avoir eu en main des prototypes de smartphones Tizen, qui pourraient être officialisés durant le salon MWC 2014 de Barcelone.

logo-samsung  Cependant, le défaut de soutien des opérateurs, qui considèrent que la plate-forme est encore loin d'avoir la maturité nécessaire, risque bien de plomber les projets de Samsung en les retardant jusqu'à un point qui pourrait s'avérer par la suite difficile à rattraper, à l'heure où Android et iOS sont sur le point de prendre d'assaut le segment du wearable computing.

Malgré les partenariats et accords de licence signés avec Google, Samsung craint de se trouver sous la coupe du géant de Mountain View, sans possibilité de sortir de son modèle de fabricant d'électonique. Or le géant coréen veut devenir un tout.

Mais il reste confronté au problème d'amorçage du marché : les opérateurs et les développeurs ne s'intéresseront à Tizen que si les utilisateurs sont intéressés. Or ces derniers ne peuvent trouver des smartphones Tizen que si les opérateurs les proposent ou s'ils ne sont pas trop difficiles à se procurer.

Avec 6000 applications disponibles sur Tizen, quand les grands portails en comptent plus d'un million, la route est encore longue pour séduire les consommateurs. D'un autre côté, Samsung avait réussi à obtenir quelques résultats avec Bada OS...