Trident Media Guard s'est largement fait connaître en France depuis qu'il a été choisi par les représentants des ayants droit de la musique et du cinéma pour " flasher " les adresses IP des abonnés qui téléchargent illégalement sur les réseaux P2P. Des adresses IP qui le cas échéant sont transmises à l'Hadopi.
Dans la lettre professionnelle Edition Multimédi@ du lundi 3 octobre 2011, la société nantaise - qui va fêter ses dix ans en mars prochain - revendique une expertise sur le streaming. Son PDG et cofondateur Alain Guislain déclare : " TMG possède un ensemble de technologies afin de vérifier si des sites de streaming diffusent des œuvres sans l'autorisation de leurs auteurs. Les actions à prendre vis-à-vis de ces sites appartiennent aux ayants droit ".
Une expertise sur le streaming qui engloberait aussi le téléchargement direct, dans la mesure où tout est lié à un site Web. TMG se signale donc déjà afin de proposer ses services pour étendre la surveillance au-delà des réseaux P2P.
Dans son rapport d'activité présenté la semaine dernière, l'Hadopi écrit avoir engagé des " travaux de recherche qui devraient permettre une approche quantitative " pour notamment évaluer le " déplacement des usages non autorisés vers d'autres solutions que le P2P ", streaming et direct download étant cités.
L'un des Labs Hadopi consacré à la propriété intellectuelle réfléchit à l'encadrement juridique du streaming lors de la lecture de contenus protégés par des droits d'auteur. Les discussions s'orientent vers la responsabilité de la plateforme et les sanctions à l'encontre de l'internaute qui a mis en ligne. Une répression qui semble exclure l'internaute qui consulte le contenu.
Publié le
par Jérôme G.
Journaliste GNT spécialisé en nouvelles technologies
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