Initialement prévue pour être lancée lors des Jeux Olympiques de Beijing à l'été 2008, la Télévision Mobile Personnelle ( TMP ) au format DVB-H n'est toujours pas à l'ordre du jour, malgré le choix par le CSA ( Conseil Supérieur de l'Audiovisuel ) des 13 candidats ( et des 3 désignés pour le service public ) pour des licences de diffusion.

Seuls deux d'entre eux, NetRadioTV et NRJ Group, ont retourné leur convention. Les discussions sur le modèle économique à appliquer sont toujours aussi vives entre diffuseurs et opérateurs de télécommunications et le choix des supports ne fait pas l'unanimité.

Les opérateurs, qui doivent financer le réseau de diffusion à hauteur de 87%, souhaiteraient que seuls leurs téléphones soient en mesure de recevoir la TMP, alors que la question d'une diffusion sur des baladeurs numériques ou des téléviseurs de poche intéresse plusieurs chaînes de télévision.


Un cadre pour faire avancer les discussions

D'autre part, une fois la convention signée et retournée au CSA, les détenteurs de licence doivent encore mettre en place leur opérateur de multiplex ( le prestataire technique ) dans les deux mois. L'addition de ces incertitudes conduit à des retards qui commencent à agacer les politiques.

Selon le journal Les Echos, Frédéric Lefebvre, porte-parole de l' UMP, demande à ce que le gouvernement prenne des mesures pour imposer un calendrier et surtout rappelle que les possesseurs de licence peuvent s'en voir dépossédés au profit de TDF ou des opérateurs de télécommunications avant le 31 mars 2010 si ceux-ci mettent trop de temps à se décider.

La menace est à peine voilée, d'autant plus que M. Lefebvre estime que le secteur pourrait générer plus de 10.000 emplois, un argument qui peut faire mouche en ces temps de crise...L'intérêt de la TMP peine cependant à convaincre tous les acteurs, peu enclins à se lancer dans des dépenses de centaines de millions d'euros pour la création d'un réseau s'ils n'y trouvent pas un gain suffisant.
Source : Les Echos