" La TNT n'a pas vocation à être le parent pauvre de l'audiovisuel de demain. " Cette déclaration d'Olivier Schrameck, président du Conseil supérieur de l'audiovisuel, sonne comme une réponse au président de l'Arcep.

Dans un entretien aux Échos, Sébastien Soriano a estimé que " le modèle de la TNT est à bout de souffle. " L'Autorité de régulation des télécoms a notamment souligné que " la part relative de la TNT parmi les modes de consommation de la télévision ne cesse de se réduire au profit de modes de diffusion alternatifs de la télévision, via les réseaux haut et très haut débit. "

Pour Sébastien Soriano, avec le doublement des volumes de données tous les ans, il paraît " inéluctable que les fréquences TNT basculent du côté des télécoms. " Dans un avenir proche, on pense notamment à une possibilité d'exploitation des fréquences de la TNT dans le cadre du déploiement de la 5G.

C'est donc manifestement une perspective qui est loin d'être envisagée par le président du CSA. " Le développement de modes de diffusion concurrençant la TNT ne saurait pour nous en sonner le glas. " Il a ajouté : " Peut-on imaginer, qu'un quart de la population encore rattaché exclusivement à l'antenne râteau se voit reléguer dans une situation qui la priverait de progrès techniques potentiels. "

Dans sa feuille de route, le CSA vise une modernisation de la plateforme TNT à l'horizon des Jeux olympiques de Paris en 2024, et en ligne de mire la technologie UHD (" 4K "). Il sera alors nécessaire de passer du DVB-T au DVB-T2 pour le standard de diffusion, et du codage MPEG-4 au HEVC afin d'augmenter la capacité de la plateforme TNT.