Le ministère de l' Intérieur envisage d'augmenter les moyens déjà en place pour tracer la provenance d'e-mails dans les affaires criminelles.

Internet 1 Cette décision fait suite au meurtre du jeune Ilian Halimi dans laquelle la police a rencontré de nombreuses embûches :

" A l'occasion de cette affaire, comme d'autres d'ailleurs, on a rencontré quelques difficultés pour remonter aux origines de courriers électroniques, notamment quand on est sur le mode international. La saisie des différents opérateurs par les services d'enquête pose des problèmes d'ordre technique et de temps. "

Le ministère compte sur un rapport des services compétents pour dresser " un inventaire des difficultés " éprouvées et une " liste des moyens " nécessaires pour y remédier.

Du côté de la police, on explique :

" [Pour ce qui est des] éléments d'identification relatifs à un courrier électronique posté sur une des messageries internationales classiques, le plus souvent hébergées aux Etats-Unis, la question trouve assez aisément sa réponse. "

Le problème vient des adresses e-mails enregistrées dans des pays " exotiques " dans lesquels il est plus difficile d'obtenir les données de connexion :

" Trouver les données ayant servi à la création de la boîte aux lettres ( identifiant, mot de passe, adresse IP, personnes y ayant accès ) prend un temps qui peut s'éterniser. Parfois, le pays concerné répond qu'il ne conserve pas les données de connexion, et là, il n'y a aucun espoir. "

A l'heure où le stockage des données de connexion Internet et téléphoniques a été défini pour durer entre 6 et 24 mois au niveau européen pour des raisons de sécurité face au terrorisme, on ne peut que s'interroger sur ce qu'il adviendrait si la police pouvait avoir un accès aussi aisé à la vie privée des citoyens français...
Source : AFP