Alors que la route vers le très haut débit pour tous en 2022 ne semblait se conjuguer qu'avec la fibre optique, le discours est devenu un peu plus nuancé pour introduire la notion de mix technologique. Si le déploiement de la fibre optique demeure la priorité, l'ouverture est faite en fonction des situations géographiques et des coûts à des technologies comme les réseaux 4G dédiés à un usage fixe, le VDSL2.

Récemment, la ministre déléguée en charge de l'Économie numérique a toutefois précisé que ce mix technologique doit être " une exception ". La fibre optique demeure " la règle pour tous ".

La technologie VDSL est similaire à la technologie ADSL sur le réseau cuivre mais avec une portée très limitée. Et si l'ADSL a évolué vers l'ADSL2+, le VDSL a évolué vers le VDSL2.

Pour être validée, l'utilisation du VDSL2 sur la boucle locale cuivre de France Télécom ne doit pas perturber les technologies et équipements existants. Cela fait l'objet d'expérimentations menées sous l'égide d'un comité d'experts indépendants.

Le président de l'autorité française des télécoms ( ARCEP ) a récemment indiqué que les travaux seront probablement conclus en 2013. Le VDSL2 pourrait ainsi être lancé à l'automne 2013 en France.

rj45 C'est un calendrier que confirme Nerim. L'opérateur - et hébergeur - qui cible les entreprises déclare être en mesure de livrer du VDSL2 sur l'ensemble de son réseau de dégroupage ( Paris et une partie des Hauts-de-Seine ). Il précise : " le lancement en France du VDSL2 est prévu au plus tôt à l'automne 2013 ".

Nerim en profite pour livrer des mesures de débits suite à des tests en laboratoire. Les débits théoriques du VDSL2, soit à quelques mètres du DSLAM, sont de 100 Mbit/s. À 900 mètres du DSLAM, le VDSL2 permet d'exploiter le réseau cuivre à 40 Mbit/s en download et 7 Mbit/s en upload.

L'opérateur écrit " qu'à 1,4 km DSLAM, les performances du VDSL2 rejoignent celles de l'ADSL2+ " ( débit théorique descendant de 28 Mbit/s et montant 1 Mbit/s ). Soulignant qu'en France seulement 10 % des abonnés se situent à moins d'1 km du DSLAM, Nerim ajoute que " la technologie VDSL2 souffre d'une forte atténuation qui la rend inutile à plus de 1,5 km du répartiteur le plus proche ".

Nerim ajoute par ailleurs que le VDSL2 est " sensible aux diverses perturbations électromagnétiques qui peuvent survenir dans les réseaux denses, comme le bruit impulsionnel ou la diaphonie ".

Pour le président de Nerim, Cyril de Metz, " il est illusoire de croire que le VDSL2 remplacera la fibre optique ".