Le Ministère japonais des Finances mettra prochainement en vente des pièces d’or contemporaines sur Internet.

En février prochain, et ce sera une première, le Ministère des Finances du Japon mettra aux enchères sur Internet quelque 2.445 pièces d’or contemporaines, sur les 32.683 qu’il détient, et qu’il a l’intention d’écouler intégralement d’ici mars 2008. En octobre dernier, déjà, une vente aux enchères classique avait vu partir 1.037 pièces, pour une valeur de 4,83 millions de dollars US.

Le gouvernement japonais espère, par le biais de ces ventes, renflouer les caisses de l’état, et alléger un peu la colossale dette publique du pays. Cette dernière s’élèverait à près de 770.000 milliards de yens au terme du courant exercice fiscal (qui s’achèvera en mars prochain), soit près de 5.500 milliards d’euros, ou encore plus de 150% du produit intérieur brut japonais.

Les métaux précieux (or et argent, en pièces ou en lingots) avaient été confisqués par les Alliés à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, avant d’être restituées au gouvernement japonais, une fois la réforme de ses institutions achevée, en 1952.

En 1959, les autorités nippones rendaient aux firmes privées les pièces et lingots qui leur avaient été retirés. Depuis cette date, le gouvernement de l’archipel s’est régulièrement livré à des ventes similaires, cédant son stock d’or en vrac à la Banque du Japon en 1977, et mettant aux enchères en 1982 des pièces anciennes d’or et d’argent.

L’expression populaire ‘’vendre l’argenterie pour effacer les dettes’’ n’a sans doute jamais eu autant de sens…