Freebox logo pro Dans le cadre du budget 2011, le gouvernement prévoit d'appliquer une TVA à 19,6 % sur l'intégralité des offres triple play ( Internet, téléphonie fixe, télévision ). En contrepartie de leur participation au financement de la création audiovisuelle, les FAI bénéficient actuellement d'un taux réduit de TVA à 5,5 % pour la moitié de l'offre triple play.

La Commission européenne a mis en demeure la France pour l'illégalité de cette pratique. Mais la réponse apportée par le gouvernement va au-delà du souhait de Bruxelles qui ne remet pas en cause le taux réduit de TVA, dès lors qu'il est appliqué à la partie télévision d'une offre triple play, soit le tiers de la facture.

La position du gouvernement, qui estime ne plus avoir le choix afin d'éviter les sanctions de la Commission européenne, ne tient donc plus totalement. Les FAI font part de leur mécontentement et n'hésitent pas à remettre en cause leur participation dans le financement de l'audiovisuel. Ils estiment également qu'ils seront dans l'obligation de revoir à la hausse le prix de l'abonnement mensuel au triple play, soit 2 à 3 euros supplémentaires.

Mis en cause par les FAI, le gouvernement fait valoir que les FAI avaient de toute façon l'intention depuis de nombreux mois d'augmenter la douloureuse pour le client final. Vendredi, l'Autorité de régulation des télécoms ( ARCEP ) a également réagi.

Lors d'une conférence de presse, le président de l'ARCEP a demandé aux FAI, selon des propos rapportés par l'AFP, de rester " raisonnables ", leur intérêt n'étant à ses yeux pas dans une " flambée des prix ".

" Si un opérateur augmente ses tarifs, il risque de perdre des clients. Et s'il répercute sur ses tarifs la hausse de la TVA, la facture affichera 2,5 euros supplémentaires "

, a déclaré Jean-Ludovic Silicani, qui contrairement à l'UFC-Que Choisir, ne croit toutefois pas à un " dérapage des prix ".

En 2002, Free a imposé son tarif de 29,99 euros et s'y est toujours tenu depuis, tirant tous les prix de la concurrence vers le bas. On voit mal le groupe Iliad revenir sur cette barrière psychologique à moins de 30 euros. Et comme le pressent l'ARCEP, le premier qui bougera à ce niveau pourrait s'en mordre les doigts même si l'accès Internet en France est l'un des moins chers au monde.