Comme pour la gravure en 7 nm, le fondeur taiwanais TSMC va profiter d'une disponibilité précoce pour conserver ses gros clients et s'imposer sur la gravure en 5 nm, disponible depuis peu.

Les conséquences du restrictions imposées par les Etats-Unis contre le fabricant de smartphones et équipementier chinois Huawei vont cependant peser sur ce démarrage.

En bloquant l'accès de Huawei au fondeur, c'est une opportunité de produire de grandes quantités des puces gravées en 5 nm qui s'envole. TSMC vient de confirmer avoir cessé de prendre des commandes pour le groupe chinois depuis mi-mai et il stoppera ses livraisons au 14 septembre.

Le fondeur produisait les SoC mobiles Kirin conçus par HiSilicon pour Huawei et Honor et le groupe chinois rivalisait avec Apple pour faire ses annonces de processeurs mobiles exploitant les technologies de gravure les plus fines.

Huawei Kirin

Le site Digitimes indique TSMC s'attend maintenant à ce que la gravure en 5 nm représente 8% de ses revenus en 2020, au lieu de 10% espéré précédemment. Le fondeur reste très solide sur la gravure en 7 nm et peut toujours compter sur de gros clients pour générer d'importants volumes de production.

Il sera intéressant de voir si certains de ces clients ne vont pas lui faire faux bond ces prochains trimestres, à l'image de Qualcomm qui pourrait faire basculer la production de son prochain SoC haut de gamme Snapdragon 875 vers la gravure en 5 nm EUV de Samsung.

Source : Digitimes