Liang Mong-song a travaillé comme directeur de la R&D pour le fondeur TSMC et a participé au développement des technologies de gravure en 16 nm FinFET (avec transistors 3D). Il est ensuite devenu directeur technique chez Samsung LSI en 2011 mais il a été visé par une plainte de son ancien employeur pour vol de secrets industriels.

La cour de Taiwan a depuis statué en faveur de TSMC, jugeant que l'ex-directeur a bien livré à Samsung des informations confidentielles qui auraient permis à ce dernier de prendre de l'avance sur les technologies de gravure 14/16 nm.

Samsung, aidé de GlobalFoundries, a pu proposer sa technologie de gravure en 14 nm FinFET dès fin 2014, devançant TSMC qui n'a pu lancer sa propre technologie en 16 nm FinFET qu'au second semestre 2015, lui faisant perdre des parts de marché que le fondeur compte reprendre en 2016 en accélérant le développement de la gravure en 10 nm.

Selon une étude comparative menée sur les technologies employées par les deux fondeurs, les différences étaient nettes sur le noeud 65 nm mais elles n'ont cessé de se réduire en passant au 45 nm puis au 28 nm, au point qu'elles sont maintenant quasiment indiscernables entre le 14 nm de Samsung et le 16 nm de TSMC.

Le site Digitimes rapporte également que Liang Mong-song est devenu professeur dans une université sponsorisée par Samsung en Corée du Sud dans laquelle il a prodigué son enseignement à des étudiants...qui étaient en fait des salariés de longue date de Samsung.

Ces événements ont sans doute un impact sur les commandes du processeur Apple A9, dont il s'est murmuré que Samsung a cherché à récupérer l'essentiel du volume en cassant les prix. Mais pour l'ancien directeur de TSMC, la sanction reste modérée : il a interdiction de travailler pour Samsung jusqu'à la fin de l'année...

Source : Digitimes