La multiplication de messages racistes ou homophobes sur Twitter via divers hashtags a conduit a des réactions fortes allant jusqu'à l'assignation en justice du service de micro-blogging pour tenter d'identifier certains auteurs de ces messages.

Le réseau a son propre système de détection des débordements et procède à la fermeture des comptes ne respectant pas les conditions d'utilisation mais il s'est quelque peu trouvé dépassé par l'ampleur du phénomène.

Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, a annoncé dans une tribune publiée dans le journal Le Monde l'ouverture d'une concertation le 7 janvier prochain avec Twitter et les associations pour réfléchir à la mise en place de dispositifs et de mesures devant empêcher de nouvelles flambées de discours haineux qui, rappelle la ministre, " sont moralement condamnables et juridiquement illégaux en vertu de notre législation ".

La liste des organisations devant participer à cette concertation n'est pas encore définie mais plusieurs associations de lutte contre l'homophobie ont déjà été contactées, ainsi que le réseau d'assistance aux victimes d'agression et de discriminations.

La ministre veut notamment faire passer le message que l'utilisation d'un canal virtuel comme Twitter ne rend pas ce genre de déclarations moins punissables que d'autres modes d'expression et que leurs auteurs sont tout aussi exposés à des sanctions. Il s'agit aussi de faire en sorte que Twitter en limite plus drastiquement la diffusion par des moyens appropriés, afin d'éviter un effet boule de neige.