Il existait déjà de nombreux cas de rappel à l'ordre et autres sanctions intervenues en France à l'encontre d'élèves ayant insulté leurs professeurs sur les réseaux sociaux. La dernière en date avait eu lieu fin janvier dans un lycée des Hauts-de-Seine ou deux élèves avaient été renvoyés suite à des insultes proférées à l'encontre de l'un de leurs professeurs sur le réseau Facebook.

Twitter-logo  Et pourtant, cela n'a pas empêché trois élèves de terminale L du lycée de Condorcet de Limay dans les Yvelines de partager des tweets aux propos très engagés.

« Cette prof elle peut aller se faire m… Cordialement », « Je ne réviserai pas pour sa vieille gueule, elle peut crever », « Ma prof d’histoire est une s… », voilà le contenu des tweets qui ont ainsi valu à leurs auteurs la " Peine capitale " comme elles le déclarent elles-mêmes, à savoir l'exclusion définitive de leur établissement scolaire.

Des tweets malencontreux qui seraient intervenus à la suite d'un quiproquo et d'une mauvaise blague d'après les trois jeunes filles toutes âgées de 17 ans. L'une de leurs camarades aurait profité du réseau Facebook pour partager avec ses amis que leur professeur d'histoire aurait eu dans l'intention de réaliser un contrôle-surprise le lendemain. Un canular qui a aussitôt soulevé la colère des trois jeunes filles qui se sont immédiatement laissées emporter et qui ont partagé leur ressentiment sur le réseau Twitter.

L'incident aurait pu en rester là s'il n'était pas arrivé à la vue de quelques enseignants du lycée qui ont alerté le proviseur. Et bien que des excuses aient été faites auprès du professeur ciblé par les propos, laquelle aurait annoncé ne pas souhaiter engager de poursuites, la décision aurait été prise directement par le responsable de l'établissement.

Interrogé sur la question, René Macron, membre de la direction générale de l'enseignement scolaire au ministère de l'Éducation nationale rappelle que « Twitter n’est pas un espace privé et ne peut alors échapper à des mesures disciplinaires ».

Si la sanction peut paraitre démesurée pour les élèves concernées, il faut souligner que de tels propos tenus en classe auraient sans doute amené à un résultat similaire. En outre, il n'est pour autant pas à exclure que cet incident tende à servir d'exemple, des faits similaires se multipliant malheureusement sur l'ensemble des réseaux depuis quelques mois.

Source : Le Parisien