Il fallait que ça arrive est c'est tombé sur Uber Technologies. L'industrie est sous le choc du premier accident mortel (si l'on excepte le cas de Tesla en 2016 avec son Autopilot qui relevait plus d'un usage abusif d'un ADAS très avancé que d'une conduite autonome) impliquant un véhicule en conduite autonome ayant percuté une femme qui traversait la rue de nuit en dehors des clous et en poussant un vélo.

Uber-Volvo Les investigations sont en cours pour tenter de cerner les circonstances de ce tragique événement mais il apparaît que le véhicule, qui circulait à un peu plus de 60 km/h, n'a pas particulièrement ralenti, ce qui pourrait signaler une absence de détection ou une interprétation erronée des données des capteurs.

Le véhicule autonome d'Uber embarquait un superviseur humain devant reprendre le contrôle en cas de difficulté d'interprétation du trafic de l'intelligence artificielle embarquée, et ce chauffeur n'a pas non plus réagi au moment de l'accident.

Il convient donc de rester prudent sur les causes de cet accident en attendant d'en savoir plus mais l'affaire fait déjà beaucoup de bruit dans les médias, dans la mesure où les véhicules autonomes promettent plus de sécurité en réduisant les accidents entre véhicules mais aussi entre véhicules et piétons ou cyclistes grâce à une série de capteurs embarqués censés appréhender d'une façon plus efficace que les humains l'environnement immédiat et à une intelligence artificielle capable de prendre les décisions de conduite en conséquence.

Ce premier accident mortel va sans doute constituer un cas d'école dans les réflexions autour des véhicules autonomes et de leur capacité à renforcer la sécurité routière et à diminuer le nombre de morts sur les routes. Certains acteurs craignent déjà une réglementation durcie qui ralentirait l'essor du secteur ou réduirait les capacités des véhicules autonomes par un encadrement plus strict.

Source : The Verge