Uber 1 Le service Uberpop, qui met en relation des chauffeurs utilisant leur véhicule privé et des clients par l'intermédiaire d'une application, avait été déclaré illégal en France en début d'année au regard de la loi Thévenoud mais il avait continué d'être actif, conduisant à une montée des tensions avec les chauffeurs de taxis.

Ces derniers ont manifesté leur colère la semaine dernière, conduisant à des débordements et des violences tandis que les pouvoirs politiques ont réaffirmé l'illégalité du service. Par ailleurs, deux dirigeants des filiales française et européenne de la firme californienne ont fait l'objet de gardes à vue, après une perquisition dans les locaux français un peu plus tôt dans l'année.

Face à toutes ces pressions, Thibaud Simphal, président d'Uber France, annonce la "suspension" du service Uberpop en France ce vendredi 3 juillet à partir de 20h. Le dirigeant fait valoir la nécessité de "préserver la sécurité des chauffeurs Uber [...] victimes d'actes de violence ces derniers jours" et le besoin de calmer le jeu pour pouvoir reprendre les négociations avec les pouvoirs publics sur une base plus saine.

Bien que déclaré illégal, la confirmation de l'interdiction du service Uberpop dépend toujours d'une décision du Conseil Constitutionnel qui n'interviendra qu'en septembre. Uber a profité de ce temps mort pour lancer son service Uberpop dans de nouvelles villes en France, ce qui n'a pas manqué d'être perçu comme une provocation par les fédérations de taxis.

Uber précise bien qu'il ne s'agit que d'un arrêt temporaire du service UberPop, le temps de trouver un terrain d'entente avec les pouvoirs publics par des "aménagements simples" pour faciliter l'essor de l'activité de VTC...et même donner la possibilité aux taxis de devenir VTC "afin qu'ils puissent choisir la plate-forme avec laquelle ils veulent travailler".

Source : Le Monde