Uber pourrait perdre la moitié de ses chauffeurs en France d'ici la fin de l'année. En cause, un changement de réglementation qui impose à la profession l'obtention d'une carte de VTC délivrée suite au passage d'un examen spécifique ou une équivalence.

Une situation qui ne fait pas franchement les affaires d'Uber. Selon Seve Salom, directeur général d'Uber France, "Nous sommes dans une situation d'urgence sociale, plus de 10 000 personnes vont perdre leur emploi au 29 décembre. À la fin de cette année, la moitié des chauffeurs ne pourra plus exercer" du fait de leur incapacité à obtenir le fameux sésame.

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"Nous demandons au gouvernement une simplification des examens" qui permettraient de "créer des dizaines de milliers d'emplois pour des personnes peu qualifiées". Uber regrette une situation qui va "diviser ce marché par deux et l'empêcher de grandir".

Si Uber est particulièrement soucieux de l'avenir de ses chauffeurs à l'heure actuelle, c'est que les enjeux sont importants pour le groupe. La situation était, selon les syndicats de chauffeurs, bien éloignée lors qu'ils revendiquaient une meilleure considération de l'employeur tout en critiquant les conditions de travail et un système de revenus déséquilibré.

Uber continue de se retrancher derrière ses outils qui permettent d'"optimiser leurs revenus et optimiser les coûts", précisant que "la satisfaction des chauffeurs a augmenté depuis décembre de l'année dernière".

Il n'est pas certain que le gouvernement entende l'appel d'Uber, le cadre réglementaire ayant été décidé de longue date suite au rapport de force engagé entre les services de VTC, l'État et les services de Taxis traditionnels.