Alors que les taxis ont engagé une série d'actions pour manifester contre l'existence du service UberPop, dont l'illégalité prononcée début janvier 2015 doit être confirmée après examen des QPC, la montée des frictions amène le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve à demander au préfet de Paris "de prendre un arrêté interdisant l'activité d'UberPop" du fait des "troubles graves à l'ordre public et du développement de cette activité illégale".

L'arrêté d'interdiction (pris également par la Préfecture du Rhône il y a quelques jours) veut surtout calmer les esprits : "j'appelle tous ceux qui sont dans l'action à n'engager aucune violence ", a-t-il indiqué, tout en affichant une certaine fermeté et en réaffirmant "la détermination du gouvernement".

Sauf que l'interdiction de l'application UberPop, qui assure la mise en relation entre clients et chauffeurs, "ne peut résulter que d'une décision de justice". Cependant, le ministre prévient : "tous ceux qui fournissent des moyens numériques qui permettent le développement de cette activité sont aussi comptables du développement de cette activité illégale", ramenant aux demandes de certaines fédérations de taxis concernant un blocage de l'accès par les FAI à l'application UberPop.

Source : Le Point / AFP