Logo Vivendi Pro Si les relations tendues entre la famille Guillemot et Vincent Bolloré laissaient craindre une assemblée générale d’Ubisoft pouvant tourner au vinaigre ce jeudi, celle-ci s’est passée le plus calmement du monde. Le représentant de Vivendi est en effet resté très discret, laissant la famille Guillemot faire voter les quatre résolutions prévues, comme la possibilité d’offrir des actions aux nouveaux salariés pour impliquer davantage ces derniers et attirer les talents chez le numéro trois mondial du jeu vidéo. L’homme n’est intervenu à aucun moment. Il faut dire aussi que l’annonce de sa présence n’a pas déclenché de grands applaudissements, contrairement à l’arrivée des frères Guillemot, qui ont été chaleureusement accueillis par les centaines de personnes présentes. Elle a plutôt été suivie d'un silence.

Maintenant, s’il a fait profil bas, Vivendi n’entend pas se laisser humilier bien longtemps et compte affirmer sa place de premier actionnaire (22,8 %). Il l’a d’ailleurs bien souligné dans un communiqué, déclarant "qu’il serait de bonne gouvernance d’être représenté au conseil eu égard à sa participation au capital de l'entreprise", réaffirmant ainsi sa volonté de siéger au conseil d’administration et d’avoir de l’influence. De son côté, Yves Guillemot, cofondateur et PDG d’Ubisoft, voit dans l’absence de soutien pour les quatre mesures présentées, dont celle citée plus haut, une preuve d’incompatibilité entre les visions d’Ubisoft et de Vivendi. Aussi pense-t-il qu’il serait préférable que Vivendi prenne sa plus-value et s’en aille. Pour rappel, le titre Ubisoft a grimpé de 60 % depuis l’entrée de Vivendi au capital.

Source : Reuters