Finalement, toute prise de contrôle de l'éditeur français de jeux vidéo Ubisoft par le groupe de médias Vivendi (notamment propriétaire de Canal+) est définitivement écartée.

Ubisoft nouveau logo Entré au capital d'Ubisoft en octobre 2015, Vivendi avait déjà indiqué fin 2017 qu'il n'envisageait pas une offre publique d'achat (hostile). Désormais, le groupe de Vincent Bolloré cède l'intégralité de sa participation dans Ubisoft, soit 27,3 % du capital, pour un montant de 2 milliards d'euros.

Dans son entreprise larvée, Vincent Bolloré a été confronté à la résistance de la famille Guillemot. Les fondateurs d'Ubisoft vont en reprendre le contrôle en rachetant une partie des actions cédées par Vivendi.

À l'issue de l'opération, Guillemot Brothers SE détiendra 18,5 % du capital et 24,6 % des droits de vote, indique un communiqué (PDF). Des actions détenues par Vivendi seront rachetées par Ubisoft lui-même, ainsi qu'un placement auprès d'investisseurs institutionnels.

L'opération va permettre l'entrée au capital d'Ubisoft du fonds de pension Ontario Teachers' (3,4 %), et du géant chinois Tencent (5 %) avec lequel un partenariat stratégique est noué (PDF). " Tencent va exploiter, publier et promouvoir plusieurs des titres à succès d'Ubisoft sur PC et mobile sur le marché chinois. "

Tencent n'hésite pas à investir hors de Chine. Cela a été le cas avec le rachat de Supercell (Clash of Clans), une participation majoritaire dans Riot Games (League of Legends) et Epic Games (Fortnite), sans compter dans d'autres registres des parts dans Snap Inc., Tesla, ou encore dans Spotify.

Du côté de Vivendi, le groupe détient toujours l'éditeur de jeux pour mobile Gameloft, et " confirme son intention de renforcer sa présence dans le secteur particulièrement dynamique des jeux vidéo qui constitue une des pierres angulaires du développement du groupe. "