UFC-Que Choisir dénonce des durées d'engagement excessives verrouillant le marché de la téléphonie mobile.

Selon l'association de consommateurs, ces durées d'engagement, bien qu'étant légales, sont une sorte de manipulation des consommateurs liant ces derniers au fournisseur avec des offres alléchantes et nuisant ainsi à la concurrence en verrouillant le marché.

Elle accuse les trois principaux opérateurs, Orange, SFR et Bouygues Télécom de telles pratiques. Selon elle, seules les autorités publiques pourraient mettre fin à une telle situation.

Elle dénonce les choses suivantes :

Samsung sch b600 - Dans le cadre des programmes de fidélisation, le renouvellement du terminal à des conditions apparemment attractives se fait quasi systématiquement en échange d'un réengagement de 24 mois. Pourtant, la subvention du terminal en renouvellement est moins importante que dans le cadre d'une souscription de la même offre en tant que nouveau client.

- La facture moyenne, sur une seule année, d'un client abonné qui est d'environ 500 euros HT est largement suffisante pour couvrir le montant de la subvention.

- Au-delà d'un certain montant et d'une certaine durée ne s'agit-il pas d'un crédit à la consommation déguisé '

- La durée d'engagement de 24 mois est en complet décalage au regard de la durée de vie des terminaux qui est d'environ 18 mois compte tenu des évolutions rapides de la technologie, de la durée de vie des batteries, du nombre important de vol et perte.

- Les offres d'engagement à 12 mois servent donc principalement d'alibi car en réalité les clients sont conduits à s'engager sur 24 mois.

L'association en profite aussi pour indiquer, qu'au 31 décembre 2005, les trois quarts des abonnés mobiles, 73,2 % exactement, l'étaient sous engagement. Il restait donc à peine un quart des abonnés libres de changer d'opérateur quand ils le souhaitent, les autres devant passer par des frais de résiliation.

Cette situation nuit gravement à la concurrence et n'a aucune raison d'être. Voilà pourquoi, ce lundi, lors d'une rencontre entre les associations et les différents fournisseurs, l'association a relancé la discussion.

Affaire à suivre.