Alors que le standard chinois pour la 3G, le TD-SCDMA, n'a toujours pas fait l'objet d'une commercialisation, retardant le déploiement des réseaux correspondants et empêchant les normes occidentales concurrentes de s'implanter, ce que n'a pas manqué de critiquer l' USTR, l'organisme de régulation des échanges commerciaux américain, voici que la Chine annonce son intention de déployer son propre réseau 4G.

Dans cette expérimentation lancée à Shanghai pour 19.3 millions de dollars, la Chine fait une nouvelle fois bande à part pour tenter de mettre en avant son expertise technologique et ses propres standards.

La norme 4G chinoise est déployée par un consortium d'entreprises locales regroupées sous le nom "The FuTURE Project" et vise à atteindre des vitesses de transferts de l'ordre de 100 Mbit/s, avec une commercialisation prévue pour 2010.

Pendant ce temps, équipementiers et fabricants de mobiles sont sur le pied de guerre en attendant le moment où les autorités chinoises délivreront les licences 3G pour le plus grand marché de la téléphonie mobile au monde.

Trois normes 3G sont en concurrence : W-CDMA européen, CDMA2000 américain et TD-SCDMA chinois, et malgré les déclarations rassurantes du gouvernement chinois, beaucoup d'analystes craignent que les opérateurs mobiles soient "poussés" vers le standard national, malgré son manque de recul par rapport aux deux autres, maintenant largement déployés et testés.

La livraison des licences 3G, qui devait intervenir fin 2006, a finalement été reportée à 2007, ce qui n'arrange pas les affaires de l'industrie mobile chinoise, qui souhaite faire des Jeux Olympiques de 2008 à Beijing une vitrine technologique du savoir-faire chinois. Encore faudrait-il avoir le temps de déployer les réseaux 3G et de disposer des terminaux en volume...