Pour accélérer le fonctionnement d'un serveur, il existe plusieurs méthodes. On peut multiplier les processeurs, modifier leur vitesse d'horloge, ou créer un amas, qui démultipliera la capacité de calcul à configuration matérielle égale. Une autre voie existe, qui consiste à simplement rendre plus rapide le transfert de données entre le processeur et la mémoire vive.


Quand le Petit Poucet donne un coup de main à l'Ogre
Advanced Micro Devices, plus connu sous son petit nom d'AMD, connaît un succès non démenti avec ses processeurs pour serveurs Opteron, mais les entreprises manifestent des besoins sans cesse croissant en terme de vitesse de calcul, et le fondeur californien, comme son rival Intel avec ses Xeon--et dans une moindre mesure ses Itanium--, doit procéder à des choix cornéliens entre puissance et consommation électrique. Le compromis alors atteint n'est pas toujours du goût de tout le monde, et laisse chez certains clients un sentiment d'inachevé. AMD a peut-être trouvé une solution chez l'un de ses minuscules voisins, DRC.

Drc coprocessor module

Baguette magique '
Assez curieusement, c'est dans le fief d'Intel, à Santa Clara, qu'AMD a trouvé ce qui lui faisait défaut. La petite société DRC produit en effet un module électronique qui, ajouté à un chipset et un processeur Opteron, permet un accès plus rapide (de l'ordre de 12,8Go/s) au contenu de la mémoire vive, avec des temps de latence extrêmement brefs. Pour ce faire, le Coprocessor Module de DRC s'appuie sur la technologie Hypertransport qu'intègrent les Opteron d'AMD. Complice de longue date du second fondeur mondial, DRC profite directement de sa connaissance quasi-encyclopédique des composants AMD pour réaliser son tour de magie, mais ce qui force l'admiration, c'est l'intégration directe du Coprocessor Module au Socket AMD, avec les avantages en terme de coûts que cela peut procurer.

Drc coprocessor module

Gains sur deux échelles
En adoptant la technologie DRC, Advanced Micro Devices pourrait satisfaire au plus près les besoins de ses clients les plus exigeants--et les plus prestigieux--, qui ont souvent recours à une personnalisation en interne des machines qu'ils achètent, afin de les adapter à leur usage. L'opération est longue, coûteuse, et son efficacité n'est pas toujours garantie. Avec le Module de DRC, la puissance de calcul nécessaire serait accessible dès la "sortie de la boîte", même si le surcoût imposé (de l'ordre de 4.500 dollars US à l'heure actuelle ; dans les 3.000 dollars US d'ici l'an prochain) est conséquent. Il n'empêche : le Coprocessor Module peut fonctionner à une fraction de la puissance électrique d'un Opteron (10 à 20 watts contre environ 80), tout en garantissant un facteur d'accélération de traitement de données de x10 à x20.

C'est que l'on appelle gagner sur les deux tableaux...



Source : Slashdot