Logo vivendi universal La plus populaire des 3,000 chansons rendues disponibles en numérique sur  les plateformes de téléchargement légales comme iTunes était le hit anglais des Gun sorti en 1994 : " Word Up ". L'album le plus populaire était celui des Big Country, sorti en 1984 : " Steeltown ".
Et quand nous disons populaire c'est bien évidemment au regard de son nombre de téléchargements.


Ressortir enfin les artistes inconnus ou oubliés
L'opération, qui a duré 7 mois, et qui a été révélée par Universal ce mardi représente une bonne illustration des stratégies qui ont tendance à refaire surface chez les majors, qui suivent la théorie de la " long tail " qui dit que de petites ventes concernant de nombreux produits arrivent à créer une masse critique et par là même un marché.
Libre à vous de voir si ce marché n'existait pas avant, et qu'il n'avait juste pas été pris en compte, pour cause de " non rentabilité " estimée des financiers de ces mêmes majors.

" Nous sommes maintenant plus à même de répondre aux besoins et de quantifier véritablement l'appétit du public, qui possède des goûts plus eclectiques et qui ressent une certaine nostalgie des sons d'antan. " a déclaré Mr Olivier Robert-Murphy, vice président de la division marketing stratégique internationale chez Universal Music.
" Il est clair que ceci est une mission tout à fait valable [financièrement] de nos jours. "

La major Française n'a pas divulgué de chiffres concernant l'opération, mais à fait savoir que l'album de compilation des chansons de Nana Mouskouri : "Les Plus Beaux Noels du Monde", avait été le cinquième album préféré et s'était très bien vendu dans tous les pays où l'opération avait été lancée (sans inclure la période de Noël, qui est traditionnellement bénéfique aux ventes d'albums).

Les albums qui avaient été mis à disposition des clients dans 20 pays, surtout en Europe, dataient jusque dans les années 1960, avec par exemple l'interprétation faite par Brigitte Bardot de " Je T'Aime ... Moi Non Plus ", qui avait été classée dans le top 5.

Noir Désir s'est distingué en devenant le groupe le plus populaire de l'opération.
Les ventes numériques de l'industrie musicale atteignent environ 11% des 21 milliards de dollars annuels générés par l'industrie de la musique au niveau mondial.


Faire du neuf avec du vieux'
ITunes a vendu plus de 1,5 milliard de chansons et s'octroie à peu près les deux tiers du marché musical numérique.

Universal Music, qui est une branche du conglomérat Français Vivendi, prévoit de ramener à la vie 'active', sur une période de 4 ans à venir, plus de 100,000 enregistrements Européens qui avaient été totalement détruits, et dont la plupart n'avaient été produits qu'en vynile. Ils ne seront disponibles par contre que sous forme dématérialisée numériquement.

Une deuxième opération est prévue pour la fin novembre, avec des morceaux sortis de derrière les fagots du catalogue détenu par Universal, tels les enregistrements de Maurice Chevalier, Peter Kraus, The Orb ou encore Charles Trenet.

D'autres compagnies vont se lancer dans la même sorte d'opérations (enfin crieront certains!) ou diffusent déjà une assez grande partie de leur fonds de catalogue, mais Universal (la plus grosse major soit dit en passant) effectue le plus gros effort concerté en vue de faire revivre son catalogue. Le " Back catalog " d'albums compte environ pour 30 à 35 % de toutes les ventes de la société.

Cependant, les procédures sont assez longues, surtout en ce qui concerne la numérisation puisque les contrats passés à l'époque avec les artistes ne prévoyaient aucunement ce genre d'événements.

Emusic, le service numéro deux mondial de téléchargement de chansons après iTunes, a toujours proné cette attitude envers les fonds de catalogue et distribue énormément de musique provenant de labels indépendants. Il ne comporte d'ailleurs pas de musique en provenance des 4 majors puisque celles-ci n'acceptent pas de les mettre au format mp3, lisble sur n'importe quel lecteur numérique. Il est donc évident que le marché existe et que la demande est bien présente. Espérons seulement que les artistes dont nous pourrons entendre les chansons les plus inconnues ne seront pas que des artistes jugés rentables et qu'une vraie volonté de diversité émane de cette entreprise somme toute intéressante.