Drapeau usa La législation qui vient d'être validée par le gouvenement américain à propos des possibilités de surveillance des appels téléphoniques internationaux et de la messagerie va bien au-delà des recommandations initialement exprimées.

Les autorités ont désormais tout pouvoir pour éplucher les millions de conversations téléphoniques internationales et d'emails transitant sur le territoire américain, et ce sans avoir à demander la moindre autorisation, légitimant ainsi les nombreuses cas d'écoutes illégales réalisées par la NSA ( National Security Agency ) depuis la création du Foreign Intelligence Surveillance Act en 1978, qui était supposé réguler la façon dont le gouvernement pouvait écouter les communications privées des citoyens américains.

Jusqu'à présent, le gouvernement devait obtenir de la justice un mandat autorisant l'écoute des conversations téléphoniques et l'interception de la messagerie par les services secrets, à la recherche de possibles terroristes communiquant entre les Etats-Unis et le reste du monde.


La mise en forme juridique d'une pratique occulte

Les appels téléphoniques internationaux entre le continent américain et le reste du globe passant essentiellement par la fibre optique, il suffit au gouvernement de contrôler les commutateurs des opérateurs situés sur le territoire chaque fois que celui-ci évalue une menace extérieure.

Les sociétés de télécommunications n'ont désormais plus d'autre choix que de coopérer avec les services secrets américains sur simple ordre des autorités. De plus, les contrôles par une cour spéciale seront limités à la simple validation des méthodes employées, mais a posteriori.

Cependant, les observateurs estiment que cette nouvelle loi a été introduite à l'instigation de ces mêmes sociétés de télécommunications, afin de leur éviter des procès retentissants les impliquant comme complices d'écoutes illégales au bénéfice des services secrets américains.

Finalement, il ne s'agirait que de donner un cadre légal à une pratique qui existe de fait depuis des années. Si l'objectif est louable -faciliter la lutte antiterroriste-, les interférences avec la vie privée des citoyens américains sont manifestes mais ne pourront plus servir de motif de contestation.