Après des années d'indécisions et de projets de rachat inachevés, le groupe Verizon va enfin pouvoir racheter les 45% de participation détenue par Vodafone dans l'opérateur télécom US Verizon Wireless. Et le montant de la transaction est à la hauteur de la puissance de l'opérateur sur son marché et de ses perspectives de croissance : 130 milliards de dollars, dont 59 milliards de dollars en cash et 60 milliards de dollars en actions.

L'opération doit encore recevoir les agréments et feux verts des régulateurs mais pour commencer, ce sont les actionnaires du groupe Verizon qui font du raffût, estimant le prix à payer pour récupérer l'entier contrôle de l'opérateur excessif, alors que cette transaction était généralement estimée autour de 100 milliards de dollars.

Une plainte de plusieurs actionnaires a été déposée devant une cour de l'Etat de New York, affirmant que la direction de Verizon a, "de façon évidente", accepter de verser un montant trop élevé, ce que confirmeraient les avis des analystes financiers en ayant dégradé la note de la dette de Verizon (mais avec une perspective stable).

La chute du cours de plus de 7% après l'annonce de la transaction est aussi vue comme le signe d'une opération désavantageuse pour Verizon. La plainte a été créée sur le type class action et vise la direction et son CEO pour ne pas avoir suffisamment tenu compte des intérêts des actionnaires. De son côté, le groupe Verizon estime que la plainte est sans objet et promet de se défendre.

Source : Reuters