Nicole Belloubet avait déjà abordé le sujet par le passé : un appel d'offres vient d'être lancé par le ministère de la Justice dans le but d'équiper près de 50 000 cellules de détention en téléphone fixe. Les sociétés ont jusqu'au 8 janvier 17h pour communiquer leurs offres.

L'appel évoque "la fourniture, l'installation, la mise en oeuvre et l'exploitation et la maintenance d'une infrastructure de téléphone et de vidéoconférence dans les établissements pénitentiaires à destination des personnes détenues et permettant le contrôle par l'administration." Car pas question de laisser l'accès libre et sans contrôle aux détenus : seuls les numéros validés par l'administration pénitentiaire seront joignables.

téléphone fixe

Au total, ce sont 50 144 cellules qui devraient être équipées. L'appel d'offres estime également le volume des communications attendues à l'année : 50 000 000 minutes. Le contrat ne sera signé qu'entre avril et mai avec des installations fin 2018. La société qui décrochera l'appel d'offres prendra à sa charge la fourniture et l'installation des équipements, elle se rattrapera ensuite sur le prix des communications facturées aux détenus qui pourront accéder à 4 numéros maximum.

Le ministère de la Justice justifie ce choix par la nécessité de préserver le lien familial entre les détenus et leur famille, élément présenté comme un facteur de réinsertion. Il est également question de limiter la circulation de téléphones portables prohibés et les trafics ou problèmes associés.

Le programme est déjà en test depuis l'été 2016 sur le site de Montmédy en Meuse. Selon le ministère de la Justice, "Il y a des effets très positifs, une baisse des tensions notamment. Une baisse de saisie des portables bien sûr, et c'est plus facile à contrôler."