La traçabilité des appels et le stockage de fichiers de télécommunications (date, heure d'appel, numéro appelant/appelé, relevés des connexions internet) sont au coeur des préoccupations depuis les attentats de Londres.

Le gouvernement britannique a fait pression sur le Parlement Européen pour obliger les opérateurs téléphoniques et les FAI à conserver ces données, essentielles dans la lutte contre le terrorisme, sur plusieurs années. Ce qui n'a pas été sans soulever un certain nombre de problèmes, au niveau du respect de la vie privée mais aussi concernant le coût d'une telle opération de stockage.

Après débat, le Parlement Européen a soumis la proposition de limiter à 12 mois le stockage obligatoire, qui doit maintenant être ratifié par le Conseil des Ministres de l'Union Européenne.

L'assurance a aussi été obtenue que ces fichiers ne soient utilisés que dans les cas de force majeure, prévenant ainsi le lobbying intensif de l'industrie du disque qui souhaitait utiliser les fichiers de logs des FAIs pour traquer les personnes téléchargeant illégalement de la musique sur Internet.

On note aussi la volonté de faire peser le coût du stockage sur les gouvernements et non sur les opérateurs et FAIs. Des points restent cependant à régler, notamment sur la profondeur du stockage.

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