Il n'y a pas que sur Terre que l'homme pollue : depuis 1957 et l'envoi du tout premier satellite Spoutnik dans l'espace, l'homme laisse des débris et déchets au-delà de la surface de la Terre.

Il n'est pas toujours facile de sensibiliser les populations à la pollution sur Terre, et encore moins lorsqu'elle s'établit à 2000 km au-dessus de nos têtes. Invisible elle semble ne présenter aucun risques, et pourtant l'accumulation de débris spatiaux en orbite pourrait avoir de lourdes conséquences.

débris spatiaux

Le docteur Stuart Gray, maître de conférences à l'Univeristy College de Londres tente de sensibiliser les terriens sur la question avec une vidéo qui retrace 60 années de pollution spatiale. Entre le tout premier satellite et le premier homme envoyé dans l'espace ( Youri Gagarine en 1961), il y avait déjà plus de 200 débris spatiaux en orbite.

En 1980, on estimait ces débris au nombre de 5000, et chaque lancement de satellite, de sonde, chaque mission spatiale a entrainé l'arrivée de nouveaux débris : des outils inopérants à la dérive, des protections thermiques, boucliers divers, étages de fusée, boosters... Tous ne retombent pas pour se vaporiser dans l'atmosphère et pire encore : les technologies qui nous poussent à aller toujours plus loin vers l'orbite haute ont étendu la diffusion de ces débris, transformant les alentours de la Terre en un véritable parcours du combattant pour les missions futures.

  

Actuellement, on estime à 500 000 le nombre de débris spatiaux en orbite autour de la Terre. Une estimation qui concerne des débris de la taille d'une pomme à celle d'un bus, et qui se veut à la louche. Il n'est ainsi pas question d'être en mesure de répertorier l'ensemble de ces débris, ce qui a d'ailleurs été démontré avec la chute d'un ovni le 13 novembre dernier au-dessus du Sri Lanka, un élément non répertorié sans doute issu d'une fusée russe des années 60 ou 70.

Des débris qui compliquent chaque jour un peu plus les missions spatiales futures, puisqu'il faut éviter les collisions. La vie des astronautes de l'ISS est ainsi suspendue aux prédictions des mouvements de ces débris répertoriés par les organismes de suivi. Il faut également souvent corriger la course de satellites pour éviter des impacts, et tenter d'éviter les réactions en chaine qui pourraient amener à une situation hors de contrôle mettant à genoux nos chers moyens de communication ou de localisation.

Divers projets de nettoyage de l'orbite terrestre ont été évoqués ces dernières années, sans qu'aucun ne soit officiellement lancé. A l'heure où l'on évoque le tourisme spatial et la multiplication des mises en orbite grâce à l'arrivée des sociétés privées sur le secteur, le sujet se veut plus sensible que jamais.