La NASA l'avait annoncé : le développement et les avancées de l'impression 3D et de la technique de frittage laser permettront prochainement d'envisager la conception de nouvelles pièces et de nouveaux modules destinés à l'exploration spatiale.

En permettant de concevoir et de fabriquer des pièces très complexes irréalisables par d'autres moyens ( ou du moins, pas sans poser des problèmes de fiabilité, de difficulté d'accès, de faiblesses dans certaines pièces...), l'impression 3D permet à la NASA de développer de nouveaux outils, et ce sont des pièces intégrées à des propulseurs de fusée qui font déjà l'objet de tests.

  

L'agence spatiale américaine a ainsi réalisé un injecteur pour fusée, via la technique du frittage laser.(Des couches de poudre métallique sont superposées et fusionnées grâce à de puissants lasers.). L'injecteur en question a pu être fabriqué en seulement deux pièces, au lieu des 163 pièces assemblées en temps normal via les techniques de production traditionnelles.

L'exemple démontre comment ces nouvelles techniques de conception et de fabrication peuvent permettre de gagner en temps, en matériaux, mais aussi en fiabilité et en facilité de conception. Le tout se veut à la fois plus résistant, mais également plus léger que l'assemblage traditionnel, un facteur critique lorsque l'on évoque les voyages spatiaux.

La NASA a testé un propulseur équipé de ce nouvel injecteur. La pièce a passé les épreuves haut la main et a survécu à des températures dépassant les 3315 °C sans se détériorer ni entamer ses performances.

A terme, la NASA espère que le recours massif à l'impression 3D permettra de fabriquer des modules plus fiables, plus efficaces, mais aussi beaucoup plus rapidement et moins cher.

Source : The Verge