Lancée le 24 janvier, vine compte actuellement quelques centaines de milliers d'utilisateurs. Il faut dire que l'application bénéficie du succès de son grand frère sur la toile : Twitter dont elle reprend les principes : des publications courtes ( cette fois sous forme de vidéos de 6 secondes), quelques commentaires, des hashtags et une diffusion immédiate.

La réalisation des vidéos est simplifiée à l'extrême, une fois connecté il suffit d'appuyer sur l'icône d'enregistrement, de capturer la scène, choisir un titre et envoyer.

Sur le principe, l'application permet d'échanger des messages vidéos, dans la pratique Vine subit actuellement une vague de contenus pornographiques qui sont accessible trop facilement pour un public non averti.

vine1  En effet, il suffit d'effectuer une recherche avec quelques mots clefs bien sentis tels que #nude, #porn et autres pour accéder à du contenu cru, déplacé ou pornographique. Actuellement, les utilisateurs peuvent rapporter des contenus déplacés ou sensibles. Les contenus rapportés par cette voie sont ensuite légèrement modifiés de façon automatique, une fois un certain nombre de rapports envoyé, un écran s'installe avant la lecture automatique du clip, mettant en garde de la possibilité d'un contenu déplacé.

Car c'est le principe même de vine qui permet ces abus : la lecture automatique des vidéos qui sont en fait constitué de 3 animations de 2 secondes, donnant aux clips l'aspect d'un Gif animé. La navigation se veut plus fluide avec la lecture automatique que si elle impliquait une action de l'utilisateur, mais se révèle également un problème vis-à-vis des vidéos dites "adultes".

Twitter a déjà largement joué de cette étiquette de n'imposer aucune censure sur sa plateforme de microblogging, en dehors de certains contenus jugés illégaux et de certaines restrictions locales.

Si on peut se féliciter d'un réseau social qui prône la libre expression, il convient néanmoins de conserver une part vine2  de réserve afin de protéger les plus jeunes, pas qu'ils ne soient pas capables de trouver ce type de contenu ailleurs sur Internet, mais plutôt que ce contenu ne soit pas diffusé librement et accessible de façon totalement aléatoire ( certaines vidéos s'affichent en dehors des tags explicites ).

D'autre part, une autre problématique s'installe dans le sens ou Apple n'accepte théoriquement pas que les applications disponibles sur son App Store contribuent à la diffusion de contenu pornographique. Il n'y a qu'à constater l'éviction (malencontreuse ?)récente de 500px pour penser que Vine puisse être amené à se voir expulsé d'iOS.

Source : TechCrunch